Le plan de relance du président Joe Biden, qui devrait être adopté définitivement ce mercredi par le Congrès américain, atteint le montant gigantesque de 1 900 milliards de dollars, soit l’équivalent du PIB de l’Italie en 2020. Après le vote du Sénat le 6 mars dernier, la Chambre des Représentants devrait donner son feu vert grâce au seul soutien des démocrates.
Le programme d’aide prévoit des centaines de milliards de dollars pour les entreprises, les Etats fédéraux et les collectivités locales ainsi que pour la lutte contre la pandémie. Quelque 75 milliard de dollars seront consacrés à la production des vaccins, à la vaccination, aux tests et au traçage. Les crèches, les écoles, les lycées et les universités vont également bénéficier de dizaines de milliards de dollars d’aides.
Lutte contre la pauvreté
Mais l’objectif-phare du programme est la réduction de la pauvreté. Le plan de relance prévoit des chèques de 1.400 dollars pour des millions d’Américains sous condition de revenus et une allocation-chômage de 300 dollars par semaine.
Afin de lutter contre la pauvreté, des systèmes de crédit d’impôts sont également envisagés en vue d’augmenter les revenus des familles les plus modestes. En revanche, la proposition d’une augmentation du salaire minimum à 15 dollars contre 7,25 dollars actuellement a été abandonnée.
En augmentant donc les revenus des ménages, l’administration Biden veut les encourager à consommer afin de relancer l’économie américaine. Dès le printemps, la consommation devrait bondir grâce aux deux précédents plans d’aides publiques distribuées depuis le début de la crise, mais également en raison de l’assouplissement des restrictions d’activité et de la campagne de vaccination. Pour les républicains, ce plan de relance s’apparente à du gaspillage. Ils dénoncent en effet des mesures « d’extrême gauche ».
Rfi.fr