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Assassinat du président haïtien: le point sur l’enquête

Peu de communications officielles depuis l’annonce de l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse chez lui, en pleine nuit, tôt mercredi matin 7 juillet. L’identité du « commando » est encore floue. Le Premier ministre par intérim Claude Joseph, qui a pris le pouvoir, évoque des assaillants étrangers parlant l’anglais et l’espagnol. Il a décrété l’état de siège dans tout le pays. La police nationale parle de « mercenaires », elle dit avoir mené une opération dans la soirée dans les hauteurs de Port-au-Prince.

Au cours de cette opération, la police nationale dit avoir pourchassé les assaillants et tué quatre d’entre eux, quatre personnes désignées comme des « mercenaires ». Deux autres ont été arrêtées et trois policiers qui avaient été pris en otage ont été « récupérés ». Mercredi après-midi, une équipe médico-légale a procédé à la levée du corps du président haïtien.

Invité de RFI, l’ambassadeur d’Haïti en France expliquait que la dépouille de Jovenel Moïse avait été retrouvée criblée de 12 impacts de balle.

Jean Josué Pierre Dahomey avance aussi une explication sur la facilité avec laquelle le commando a pu s’introduire dans le domicile du président : « Il semble qu’il y aurait des complicités au sein de la police et de la garde présidentielle. Des gens hauts placés dans la police seraient de mèche avec le commando. »

L’ambassadeur insiste : la légitimité de Claude Joseph est, selon lui, indiscutable. C’est lui, Premier ministre par intérim, qui a annoncé la mort de Jovenel Moïse avant de prendre les rênes du pays.

Sa première décision a été de déclarer l’état de siège, qui donne des pouvoirs étendus à l’exécutif et à la police. Il a aussi décrété un deuil national de 15 jours qui débute ce jeudi.

Rfi.fr

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