«Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants. Lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles. Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter. Lorsque, finalement, les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne se reconnaissent plus d’autorité au-dessus d’eux, alors c’est là en toute beauté et en toute jeunesse le début de la tyrannie. » Il n’y a guère longtemps, ces mots du philosophe grec résonnaient fortement dans nos consciences, lorsque des vagues successives de violences ont ébranlé de solides fondements de notre société conviviale, éprise de paix, tolérante. Heureusement, les régulateurs religieux mirent leur leadership au service de la Nation et rétablirent le calme. Mais ce qui s’est passé à Pout Dagne est tout simplement incroyable car frisant l’hérésie dans une République digne de ce nom. Comment peut-on fermer les yeux, se boucher les oreilles quand une communauté toute entière est privée du droit d’inhumer les siens?
Vous parlez de faiblesse de l’Etat ! Et quid de tous ces activistes prompts à défier les Institutions de la République pour des peccadilles? Quid de ces acteurs politiques et défenseurs des droits humains qui se crêpent les chignons pour acquérir un mandat mais sont scandaleusement inaudibles, invisibles quand le droit à une sépulture est refusé à une concitoyenne?
Où est le Cudis? Samm Jikko yi? Et tous ces mouvements qui battent le macadam spontanément, appellent à l’insurrection, à la résistance à tout bout de champ? Leurs droits d’accéder au pouvoir, de jouir d’un mandat ou de sinécure sont-ils plus légitimes? Ne disent-ils pas que les droits humains sont universels, indivisibles, indissociables, universels? En tolérant ce déni de justice, ce sont les fondements de la Nation qui sont menacés. Ce combat-ci, pour la reconnaissance des droits de toutes et de tous à l’égalité dans la vie et devant la mort, est le seul qui vaille de mobiliser toutes les forces de la Nation!
Maam Sagar (Billet SourceA)