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Extraite du Camp pénal où elle purge une peine de 2 ans ferme : S. Sène qui dépouillait les malades, récolte encore 6 mois ferme

Six (6) mois ferme ! C’est la peine qui vient s’ajouter aux 2 ans ferme que la dame Sokhna Sène est en train de purger. En effet, extraite de la Maison d’arrêt du Camp pénal de Liberté 6 où elle est incarcérée, elle comparaissait au Tribunal d’instance de Dakar pour des faits de vol. Quant à son époux, poursuivi pour recel, il a écopé d’une peine ferme de 3 mois.

Sokhna Sène est en train de vivre les pires moments de sa vie. Pour avoir causé beaucoup d’énormes préjudices à des personnes qui étaient dans le désarroi, le passé est en train de la rattraper. En effet, étant dans les liens de la détention à la Maison d’arrêt pour femmes, elle a été extraite pour être à nouveau jugée pour un autre délit qu’elle avait commis.

Des faits similaires à ceux qui lui ont valu une condamnation de deux (2) ans ferme qu’elle purge actuellement. En fait, la prévenue, au lieu de travailler pour gagner sa vie, rôdait dans les grands hôpitaux pour extorquer des fonds aux malades et à leurs accompagnants.

Son premier vol s’est perpétré à l’hôpital Fann. Telle une personne dépourvue de sentiments, Sokhna Sène avait volé l’argent qu’une femme avait collecté pour sauver son mari cloué sur un lit d’hôpital. La pauvre a finalement vu son époux rendre l’âme sous ses yeux, faute de moyens, alors qu’elle s’était décarcassée pour collecter les sous au sein de sa famille.

Pour ces mêmes faits, Sokhna Sène comparaissait au Tribunal d’instance des flagrants délits de Dakar. Cette fois-ci, son opération délictuelle s’est opérée à l’hôpital Aristide Le Dantec. Sa victime répondait au nom de Penda Dia.

Cette dernière qui venait de perdre son époux, a fortuitement fait la connaissance de la prévenue qui venait la consoler. Sur ces entrefaites, la nouvelle veuve a reçu un transfert de 500€, soit 325.000 francs, de son frère émigré. Cet argent était destiné à l’acheminement de la dépouille à Goudiri.

Voyant que la dame ne pouvait pas régler grande chose, elle-même, car ne comprenant pas la langue Wolof, Sokhna Sène lui a proposé de l’aider. Comment ? Elle lui a demandé de lui remettre son téléphone de marque Huawei, afin qu’elle lui retire l’argent. C’est plus tard que Penda Dia se rendra compte de la mauvaise foi de Sokhna Sène, car celle-ci n’est jamais revenue. Elle s’est fondue dans la nature avec le téléphone et l’argent.

Mais elle sera retrouvée grâce au téléphone qu’elle avait remis à son époux, Ousseynou Faye, voyant dans une radio à Mbour. Les réquisitions faites par les enquêteurs ont mené ces derniers vers l’époux de Sokhna Sène. Ainsi, ce dernier a été contacté par les agents-enquêteurs mais au lieu de leur restituer l’appareil, Ousseynou a remis le téléphone à sa femme. Celle-ci, à son tour, est allée écouler l’appareil pour s’en départir.

À la barre, Sokhna Sène a soutenu, avec fermeté, avoir acheté ledit téléphone à Grand-Yoff à raison de 45.000 francs. «J’ai demandé de l’argent à mon mari pour acheter un téléphone. Il m’a remis 13.000 francs, arguant que l’enfant de sa première épouse était malade. Lorsqu’il est parti sous la douche, j’ai ouvert son portefeuille et j’ai pris 10.000 francs», narre-t-elle. Poursuivant, elle ajoute : «De retour de Mbour, mon époux m’a demandé de lui vendre le portable. Je lui ai réclamé 50.000 francs, mais il m’avait remis 25.000 francs. Quelques mois plus tard, il m’a dit que la Police l’a appelé pour lui dire que le téléphone provenait d’un vol.»

Attrait à la barre en même temps que son épouse pour répondre du délit de recel, Ousseynou Faye a réfuté ces faits. «Ma femme m’a surpris. Elle m’a forcé à acheter le téléphone. Lorsque les enquêteurs m’ont appelé, elle l’a repris avant de le revendre à 45.000 francs», se défend le voyant.

La représentante du procureur, dans ses observations, a souligné que Sokhna Sène ne mérite pas une mesure de grâce, car elle est une personne particulièrement nuisible à la société. «Lorsque les gens vont à l’hôpital pour se soigner, elle profite de leur détresse», a fustigé la parquetière. Ainsi, elle a requis des peines de 2 ans ferme contre elle et de 1 mois contre l’époux.

En rendant son verdict, le Tribunal a reconnu le couple coupable des faits pour lesquels il est poursuivi. Pour la répression, une peine de 2 ans dont 6 mois ferme a été infligée à Sokhna Sène et une peine ferme de 3 mois à Ousseynou Faye. En sus de ces sanctions pénales, ils sont contraints à allouer solidairement la somme de 250.000 francs à la plaignante.

Adja K. Thiam (Actusen.sn)

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