Revenant sur le thème de la leçon inaugurale de cette rentrée académique axée sur le thème : « lutte contre le terrorisme dans le Sahel: symbiose entre l’État et les autres acteurs de la sécurité », le directeur général du Cheds a a rappelé à ses pensionnaires, la tâche importante qui les incombe pour éradiquer ce phénomène pour la survie des entités politiques. » Les domaines de la défense et de la sécurité, que vous explorerez dans leurs différentes acceptions : stratégie, conflits armés, sécurité humaine, géopolitique, relations internationales, gestion des crises, géoéconomie, géostratégie, intelligence économique, résolution des conflits, terrorisme, opérations de soutien à la paix et j’en passe, requièrent une appétence des concepts, des théories et des doctrines confrontés aux dures réalités des pratiques orthodoxes ou hétérodoxes, dans une démarche heuristique et même praxéologique » a déclaré le Général de brigade Jean Dieme.
Ce phénomène, avoue-t-il, hante et, de plus en plus, perturbe notre sommeil d’habitants du Sahel. Selon lui, le terrorisme défie l’intelligibilité de notre siècle, par le désarroi et la psychose qui figent les esprits, par la violence qui plonge les neurones dans l’hébétude et la torpeur. « Il apparaît donc évident qu’il convient de s’armer de courage physique, moral et intellectuel pour en découdre avec le terrorisme, car il est gros d’enjeux, qui montent rapidement en gamme pour menacer la viabilité de notre commune volonté de vivre ensemble, de même que l’intégrité de la forme de notre organisation politique actuelle la plus commune, c’est-à-dire l’Etat-Nation ou l’Etat tout court. Que l’on invoque une démarche globale ou une démarche inclusive, qu’on le décline en bons anglicismes du « Whole-of-Government Approach» ou du « Whole-of-Society Approach », le constat est que la survie de nos entités politiques suppose une mobilisation de tous les citoyens, non pas forcément sous les traits de la « Nation en armes » comme à Valmy en 1792, mais de citoyens conscients des soubassements du phénomène terroriste et décidés à le circonscrire, à défaut de l’annihiler.
eure convaincu qu’avec le soutien de l’Etat, celui des Forces de défense et de sécurité, de même qu’avec l’accompagnement de la Faculté de Sciences juridiques et politiques de l’UCAD, le CHEDS pourra continuer à hisser haut le flambeau du Sénégal en termes de réflexion, de recherche et de production dans les domaines stratégiques de la défense, de la sécurité et de la paix », promet le directeur général du Cheds.
Actusen.sn