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Elections de représentativité de syndicats d’enseignants : le Cusems/A de Dame Mbodj admis dans la cour des grands, le Sels recalé par ses «frustrés»

C’est maintenant connu. La liste des syndicats et coalitions de syndicats qui doivent négocier avec le gouvernement a été rendue public ce lundi avec la publication des résultats des élections de représentativité. Ils seront sept à exposer les revendications de leurs camarades sur la table du gouvernement et ce, pour les cinq prochaines années. Ce G7 est aussi marqué par les départs du Sels/A et l’arrivée du Cusems/A avec Dame Mbodj.

Les résultats des élections de représentativité des syndicats du secteur de l’éducation sont tombés ce lundi. Et, la première chose qui a marqué plus d’un c’est l’absence de certaines organisations syndicales et l’arrivée d’autres. Certaines organisations syndicales comme le Syndicat des enseignants libres du Sénégal authentique (Sels/A) et le Syndicat national des enseignants en langue arabe (Snelas/Fc ) vont quitter la table des négociations car elles n’ont pas pu obtenir les 10% obligatoires pour prétendre participer aux négociations avec le gouvernement. Sanctionné par ses camarades, le Sels/A dirigé par   Pape Mbaye Marie Sylla n’a obtenu que 3158 voix soit 8, 60% des suffrages au moment où le Snelas/Fc, dirigé par Moustapha Signane, se contente de 2015 voix soit 5,49% des suffrages. Qu’est ce qui s’est réellement passé ? Pourquoi ont-ils été sanctionnés ?

Le Sels/ A, victime de vote sanction de la part de frustrés

Interpellé sur ces questions, le secrétaire général du Sels/A, qui n’a pas caché toute sa déception, a soutenu qu’ils ont, peut-être, été victime de vote sanction de la part de certains de leurs membres qui ont quitté le navire à deux mois des élections. « Nous venons de sortir d’un congrès très difficile. Nous avons perdu certains éléments membres de notre bureau qui sont partis et qui ont fait des votes sanctions. Nous avons reçu beaucoup d’agressions au niveau interne comme externe Nous savons également des organisations qui sont allées en coalition alors que nous sommes allés seuls ». Toutefois, le secrétaire général de Sels/A se dit prêt à accompagner ceux qui seront à la table de négociations, « nous ne leur mettrons jamais les bâtons dans les roues », promet-il.

Le Saemss, s’impose malgré

Même s’il a échappé, il faut reconnaître que le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (Saemss), a aussi perdu quelques électeurs. Avec 22388 votants, obtient 7741 soit un taux de 34,58% alors qu’en 2017, il avait dépassé les 40%. Et contrairement à ces syndicats qui ont connu des difficultés avec ces élections, le cadre unitaire syndical des moyens secondaires du Sénégal/ Authentique (Cusems/A) a fait des progrès considérables. Absents lors du premier quinquennat, Dame Mbodj et Cies seront désormais partis de ceux qui vont négocier avec le gouvernement.  Il obtient 4144 voix des voix soit 18,51% des suffrages au moment où ses anciens camarades du Cusems se retrouvent avec 5743 voix soit 25,65% des suffrages.

Le Cusems/A, la grande surprise

Concernant les inspecteurs, ils seront toujours représentés par le Syndicat des inspecteurs et inspectrices de l’éducation nationale du Sénégal (Siens) qui s’imposé devant les autres syndicats. Sur les 629 électeurs, le Siens a obtenu 580 voix soit 92,21% des suffrages. Le Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels) (Ndlr : sur les 36729 votants, il a obtenu 9660 voix soit 26,30% des suffrages) et l’Union démocratique des enseignants et enseignantes du Sénégal (Uden), qui s’est imposé avec 5797 voix sur les 36729 votants, soit 15,78% des suffrages vont porter les revendications des cycles élémentaires et préscolaire.

Le Siens, le Sels et l’Uden, toujours constants

A noter que 109 998 enseignants et inspecteurs de l’éducation étaient inscrits sur les listes électorales et 34 syndicats et coalitions de syndicats étaient en lice mais seuls 7 d’entre eux vont être à la table des négociations avec le gouvernement. Et, cette année, l’élection est marquée par le vote électronique qui est une innovation afin de « faciliter l’exercice de ce droit à des milliers d’enseignants qui ne feront plus de longs trajets pour voter s’ils disposent bien entendu de la connexion », argumente le service de communication du ministère du Travail et des Organisations professionnelles, organisateur de ces élections.

Seynabou FALL

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