Une élection présidentielle sans Ousmane Sonko. Tel est le vœu le plus cher des autorités. C’est du moins la conviction des avocats du leader du Pastef. Et, selon, les confrères de Me Bamba Cissé, le procureur et Mame Mbaye Niang sont en mission pour l’exécution de ce projet avec le procès en diffamation qui oppose le ministre du tourisme à Ousmane Sonko.
En conférence de presse, ce jeudi, les robes noires ont dénoncé la précipitation notée dans la procédure d’appel initiée par la partie civile et le parquet. Mais, pour Me Bamba Cissé, seul le procureur peut permettre l’inéligibilité d’Ousmane Sonko avec sa procédure en appel. «S’il obtient 3 mois, Ousmane Sonko ne sera plus candidat, si Ousmane Sonko est condamné à une amende supérieure ou égale à 200 000, il ne sera plus candidat», a-t-il fait savoir.
Son confrère Me Amadou Diallo n’a pas manqué aussi de déplorer la précipitation notée dans ce dossier. «L’autre partie fait semblant de ne pas être satisfaite et ils ont interjeté appel et nous ont informé que le jugement est déjà disponible, ce qui est une précipitation», s’étonne-t-il. Et la robe noire d’ajouter que «le temps de la justice n’est pas le temps des politiques, le temps des politiques n’est pas le temps des médias. Et si aujourd’hui, avec cette précipitation, il n’a aucun doute, il y a un agenda qui est imposé. Pour qu’on parle de procès il faut que ce soit indépendant, juste et équitable et pour cela il faut que le tribunal soit indépendant et impartial. C’est la première fois que je vois une composition de tribunal aussi modulable, aussi manipulable».
Actusen.sn