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Corruption de mineure et mise en danger de la vie d’autrui : un surveillant d’un institut traîné en justice par un parent d’élève

Sous mandat de dépôt depuis le 10 mai, Cherif Abdourahmane Diallo s’est fouré tout seul dans le pétrin. Marié et père de 3 enfants, celui-ci surveillant dans un institut n’a pas hésité à entretenir une relation amoureuse avec S. Aidara, une élève de l’établissement. Cette dernière, est une mineure âgée de 16 ans. Venu faire face ce vendredi, au juge du tribunal d’instance de Dakar, le prévenu âgé de 32 ans a contesté les faits de corruption de mineure et de mise en danger de la vie d’autrui.
Même s’il reconnaît être le petit ami de la mineure, il soutient ignorer l’âge de celle-ci. «Elle est élève à l’institut où je suis surveillant on avait une relation amoureuse on sortait ensemble. Elle est en classe de première je ne savais pas que c’est une mineure. Ma mission consistait à veiller  sur les élèves malades. R. Aidara en faisait partie. Elle  piquait des crises. A chaque fois que ça lui arrivait, je lui faisais des incantations», a-t-il raconté. Il renseigne qu’il avait l’habitude d’échanger par sms avec sa dulcinée. «On discutait sur beaucoup de choses. Elle se confiait beaucoup à moi. Parfois même je la conseillais de discuter davantage avec ses parents», a-t-il renseigné.
Filant le parfait amour avec la gamine, le surveillant renseigne qu’il voulait l’épouser et avait même demandé à celle-ci d’annoncer leur relation à ses parents. Ces derniers qui ont découvert cette relation ont été stupéfaits d’apprendre que leur enfant, diabétique a arrêté de suivre son traitement. Imputant ce fait à son petit ami qui lui a remis une bouteille d’eau comme nouveau traitement. Celui-ci conteste et explique : «je ne lui ai jamais demandé d’arrêter son traitement. J’avoue lui avoir remis cette eau mais c’était pour soulager ses maux de tête».
Après avoir requis la relaxe du prévenu du délit de corruption de mineure, le maître des poursuites a demandé qu’il soit reconnu coupable du chef de mise en danger de la vie d’autrui. Pour la peine, il requis 2 ans de prison assortis du sursis. À la suite de la défense qui a sollicité une application bienveillante de la loi pénale, le tribunal a suivi partiellement le parquet en ordonnant la relaxe du comparant du chef de corruption de mineure. Toutefois, il a reconnu Cherif Abdourahmane Diallo coupable du délit de mise en danger de la vie d’autrui. Pour la peine il a écopé d’une peine de prison de 6 mois assortis du sursis probatoire. En sus de cette peine, il lui est interdit de s’approcher de la mineure pour une durée de 18 mois. Il est également contraint de se présenter devant le juge de l’application des peines, le 1er juin, à 10h.
Adja Khoudia THIAM (Actusen.sn)

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