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Gestion de l’hivernage 2023 : la belle performance réalisée par le directeur général de l’Onas, Mamour Diallo pour atténuer les impacts des inondations

Suite aux fortes pluies qui ont occasionné des inondations plongeant la population dans un désarroi, l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) avait mis en place une stratégie pour venir en aide aux sinistrés. Laquelle a donné des résultats escomptés, si on se fie au directeur général de ladite structure, Mamadou Mamour Diallo. « Pour pallier les risques réels d’inondation pour l’année 2023, j’ai, dès ma prise de fonction, mis en place une commission chargée d’élaborer une matrice d’actions prioritaires planifiant les activités à mener au cours de l’hivernage 2023 et déclinant les indicateurs de suivi y afférents », déclare le directeur général, lors de la journée de restitution du bilan de la gestion de l’hivernage 2023. Selon Mamadou Mamour Diallo, ladite matrice s’articule principalement autour de « l’indentification des points noirs qui vont être pris en compte à travers des travaux d’urgence pour les zones les plus prioritaires et par des mesures conservatoires pour les autres ; la réalisation de travaux évalués à hauteur de 74 826 250 000 FCFA ; le démarrage précoce des opérations pré-hivernage à Dakar et dans les régions ; l’engagement des travaux dont les financements sont déjà mobilisés ».
 
« Dans le cadre de la gestion de l’hivernage 2023, l’Onas a déployé une nouvelle stratégie basée sur l’anticipation, la promptitude et la proactivité avec notamment, le lancement des Operations Pré-hivernage dès le début du mois de mars. Cette stratégie a ainsi permis d’atténuer fortement les inondations mais également de passer un hivernage sans déclenchement du Plan Orsec »
Avec cette matrice et dans le cadre de la gestion de l’hivernage 2023, poursuit l’ancien directeur des domaines, l’Onas a déployé une nouvelle stratégie basée sur l’anticipation, la promptitude et la proactivité avec notamment, le lancement des Operations Pré-hivernage dès le début du mois de mars avec le slogan «FEGGU JEM NAWET» et la réalisation de travaux structurants dans certains sites critiques à Dakar et dans les Régions (Phillipe Maguilène, Zone de Captage, Touba, Fatick, Kaolack, Diourbel). « Cette stratégie a ainsi permis d’atténuer fortement les inondations mais également de passer un hivernage sans déclenchement du Plan Orsec », se félicite-t-il. A l’en croire, il convient de préciser à ce stade qu’un suivi régulier et rapproché a été mené par la direction générale pour jauger le niveau d’avancement des travaux en cours de réalisation mais aussi d’appréhender les résultats après pluies notamment sur le comportement et le fonctionnement de nos ouvrages. A titre d’illustration, il cite le curage des réseaux de drainage des eaux pluviales et eaux usées, des bassins et bâches des stations de pompage dès le mois de mars ; l’entretien des équipements électromécaniques et électriques des stations de pompage d’eaux pluviales et d’eaux usées fixes et mobiles.
« A ce stade, un suivi régulier et rapproché a été mené par la direction générale pour jauger le niveau d’avancement des travaux en cours de réalisation mais aussi d’appréhender les résultats après pluies notamment sur le comportement et le fonctionnement de nos ouvrages »
Mais ce n’est pas tout, car le directeur général de l’Onas, toujours les efforts fournis, a cité « la mise place d’une surveillance H24 des installations de pompage fixes et mobiles et des points noirs du réseau avec le renforcement du personnel saisonnier. Au total 261 saisonniers ont été recrutés ; les travaux de la zone de captage (curage et reprofilage du bassin pour augmenter sa capacité 170 000 m3 à 250 000 m3, sécurisation du bassin par la construction d’un mur sur 1650 m de linéaire, augmentation de la capacité de pompage de 6000 m3 à 11000 m3 avec la fourniture de nouvelles électropompes, pose d’une deuxième conduite de refoulement entre le bassin et EMG, construction de 1,7 km de canaux de drainage des EP ; les travaux de drainage à Touba ». « Pour parvenir à réaliser ces actions précitées, il a fallu engager des moyens considérables dont le déploiement de 10 camions benne, 06 camions grue, 12 tractopelles, 30picks-ups, 20 km de tuyaux anacondas et 40 km de flexibles pour les sapeurs-pompiers, 12 motopompes de 1500m3/heure et 08 de 2000m3/heure etc. sans compter le matériel mis à disposition des volontaires de l’assainissement et la stratégie mise en place pour le déploiement rapide du carburant », a-t-il détaillé.
« Pour parvenir à réaliser ces actions, il a fallu engager des moyens considérables dont le déploiement de 10 camions benne, 06 camions grue, 12 tractopelles, 30 picks-ups, 20 km de tuyaux anacondas et 40 km de flexibles pour les sapeurs-pompiers, 12 motopompes de 1500m3/heure et 08 de 2000m3/heure… »
Toutefois, malgré tous les efforts consentis, des difficultés ont ete confrontées par l’Onas. « Notre action a quelque fois été limitée par un certain nombre de difficultés compte tenu de l’immense chantier que représente drainage des eaux pluviales. Parmi ces contraintes nous pouvons citer l’insuffisance des ressources financières de l’ONAS pour la gestion des inondations ; les branchements clandestins sur les réseaux d’eaux pluviales ; le dépassement de capacité des réseaux des eaux usées pendant l’hivernage ; la vétusté et le sous-dimensionnement de certains ouvrages d’assainissement ; l’obstruction des canaux par les ordures et le sable ; l’urbanisation galopante et non contrôlée; les comportements inappropriés des populations par rapport au réseau d’assainissement (vols de plaque fonte, l’obstruction des voies d’eau par les ordures, l’ouverture des regards en temps de pluie) », a-t-il énuméré. Autant de contraintes qui nécessitent, que l’on réfléchisse ensemble pour dégager les perspectives allant dans le sens de renforcer les capacités d’action de l’ONAS compte tenu des défis et des enjeux liés à l’assainissement globalement et à la gestion des inondations en particulier », renchérit-il.
« A travers l’Onas, l’Etat du Sénégal a investi de 2012 à maintenant, près de 475 milliards de F CFA. Il s’agit de financements de plusieurs projets et programmes structurants déjà réalisés ou en cours de mise en œuvre, portant sur de nombreuses infrastructures dans les grands centres urbains, périurbains et même rural visant à impacter le plus grand nombre de personnes afin d’améliorer leur cadre de vie »
Le directeur général, Mamour Diallo rassure que l’Onas est dans une dynamique de recherche constante de financement pour la réalisation de projets structurants. « A travers l’ONAS, l’Etat du Sénégal a investi de 2012 à maintenant, près de 475 milliards de FCFA. Il s’agit de financements de plusieurs projets et programmes structurants déjà réalisés ou en cours de mise en œuvre, portant sur de nombreuses infrastructures (stations d’épuration, de pompage, réseaux et ouvrages d’assainissement autonome, …) dans les grands centres urbains, périurbains et même rural visant à impacter le plus grand nombre de personnes afin d’améliorer leur cadre de vie », rappelle-t-il. Entres autres projets phares, il a cité le Projet de Dépollution de la Baie de Hann, le projet d’Assainissement des 10 villes, le projet de renouvellement du Collecteur Hann-Fann, le Projet de Dépollution Nord Ville de Dakar. « Au-delà de la présentation des efforts déployés, il s’agira également de mettre le doigt sur les contraintes et les difficultés enregistrés, de recueillir et de capitaliser les recommandations de tous les acteurs impliqués avant de décliner ensemble les perspectives de l’année 2024 pour relever les défis de la gestion des inondations dans le but d’améliorer continuellement le cadre de vie des populations », conclut Mamour Diallo.
Mansour SYLLA (Actusen.sn)

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