D’après l’enquête démographique et de santé continue (EDS-Continue) de 2023, les pourcentages de jeunes femmes et de jeunes hommes de 15-24 ans qui ont une connaissance des moyens de prévention du VIH sont plus élevés en milieu urbain qu’en milieu rural même si la connaissance des moyens de prévention du VIH augmente avec le niveau d’instruction. Si les résultats par région révèlent que c’est dans la région de Dakar que le pourcentage de femmes (28 %) et d’hommes (29 %) qui connaissent les moyens de prévention du VIH est le plus élevé, il n’en demeure pas moins que le pourcentage d’utilisation du condom (préservatif) est de 29 % parmi les femmes ayant eu des rapports sexuels avec un partenaire non régulier, au cours des 12 mois précédant l’enquête.
La connaissance du mode de transmission du VIH est essentielle pour permettre aux gens d’éviter de contracter l’infection par le VIH, et cela est particulièrement vrai pour les jeunes gens, qui constitue une population plus à risques dans la mesure où, à ces âges, les relations peuvent être de courte durée, avec des partenaires sexuels multiples et des comportements à risques plus fréquents. Ainsi, dans ce contexte à risque, disposer d’une connaissance approfondie du VIH permet de ne pas se contaminer et de ne pas contaminer les autres, selon les chercheurs. D’après les résultats de leur enquête, parmi les jeunes femmes de 15-24 ans, 17 % ont une connaissance des moyens de prévention du VIH. Ce pourcentage est quasiment identique chez les jeunes hommes de 15–24 ans.
Toutefois, les pourcentages de jeunes femmes et de jeunes hommes de 15-24 ans qui ont une connaissance des moyens de prévention du VIH sont plus élevés en milieu urbain (22 % parmi les femmes ou les hommes) qu’en milieu rural (12 %). La connaissance des moyens de prévention du VIH augmente avec le niveau d’instruction, passant, chez les femmes, de 7 % parmi celles n’ayant aucun niveau d’instruction à 24 % parmi celles ayant le niveau moyen/secondaire ou plus. Chez les hommes, ces pourcentages sont respectivement de 9 % et de 27 %. Les résultats par région révèlent que c’est dans la région de Dakar que le pourcentage de femmes (28 %) et d’hommes (29 %) qui connaissent les moyens de prévention du VIH est le plus élevé. Il est plus faible à Tambacounda pour les femmes et à Sédhiou pour les hommes (2 % dans les deux cas).
Comportement sexuel : Parmi les femmes ayant eu au cours des 12 derniers mois, deux partenaires ou plus, 14 % ont déclaré avoir utilisé un condom lors de leurs derniers rapports sexuels, mais le pourcentage d’utilisation du condom est de 29 % parmi celles ayant eu des rapports sexuels avec un partenaire non régulier
Dans l’ensemble, au cours des 12 mois précédant l’enquête, moins d’un pour cent des femmes de 15–49 ans ont eu deux partenaires ou plus et 2 % ont eu des rapports sexuels avec un partenaire non régulier. Parmi les femmes ayant eu au cours des 12 derniers mois, deux partenaires ou plus, 14 % ont déclaré avoir utilisé un condom lors de leurs derniers rapports sexuels. Le pourcentage d’utilisation du condom est de 29 % parmi celles ayant eu des rapports sexuels avec un partenaire non régulier. Parmi les hommes de 15-49 ans, ces pourcentages sont respectivement de 7 %, 9 %, 23 %, et 72 %.
Tests du VIH précédents
La connaissance du statut sérologique peut contribuer à limiter la propagation de la pandémie car elle permet de se protéger et de protéger son partenaire. Au cours de l’EDS-Continue 2023, des questions ont été posées aux enquêtés pour savoir s’ils avaient déjà effectué ou non un test de dépistage du VIH et s’ils avaient reçu, ou non, les résultats de leur test. Parmi les femmes de 15–49 ans, 4 % ont déclaré avoir effectué un test de dépistage au cours des 12 derniers mois et reçu les résultats. Parmi les hommes de 15–49 ans, ce pourcentage est de 1 %.
Amadou Dia (Actusen.sn)