Le collectif des organisations de la société civile a fait son rapport à la suite de l’élection présidentielle qui a eu lieu dimanche dernier. Et d’emblée, les camarades du Pr Babacar Gueye ont écarté toute idée de deuxième tour. «Je peux vous assurer qu’il n’y aura pas de deuxième tour. Il y a un vainqueur après ce premier tour», a dit Pr Babacar Gueye. Ce dernier qui refuse catégoriquement de donner un nom de vainqueur, est convaincu qu’il ne peut y avoir de deuxième tour. «Ce scrutin est un seul et unique tour», insiste t-il non sans manquer de relever un taux de participation de 61,6% avec une marge d’erreurs de 0,8%.
Sous un autre registre, le Cosce a noté qu’aucun cas de violence n’a été constaté dans 99% des lieux de vote. Cependant, précise-t-il, «quelques altercations ont été rapportées dans les files sans incidences majeures». Aussi, soulignent les membres du Cosce, «aucun cas de corruption, de violence n’a été constaté durant le dépouillement. Au moins 2 candidats ont été représentés dans 96% des bureaux de vote.
Néanmoins, le collectif n’a pas manqué de signaler les difficultés rencontrées par certains électeurs qui n’ont pas pu accomplir leur droit de vote à cause des découpages électoraux. Plus de 30% de citoyens n’ont pas pu voter parce que leur nom ne figure pas sur la liste d’émargement même si leur carte d’électeur mentionne le centre et le bureau de vote.
Dans tous les cas, le collectif des organisations de la société civile est convaincu que «le scrutin s’est déroulé dans un environnement apaisé». Et, tout en invitant les autorités à publier les résultats définitifs dans les délais requis, le collectif a tenu à saluer ces dernières en dépit des dysfonctionnements : «Nous exhortons les acteurs politiques à s’inscrire dans ce dynamique d’apaisement et appelons les autorités à publiques à publier les résultats pour renforcer la transparence du scrutin et ce dans les délais requis».
Aussi, Pr Babacar Gueye et Cie recommande, pour les prochaines échéances, la mise en place d’une haute autorité neutre en charge de l’organisation des élections et la révision du code électoral de manière à annuler la déchéance électorale, l’automatisation de l’enrôlement des citoyens ayant atteint la majorité électorale, l’instauration d’un système de contrôle des parrainages et la mise sur pied d’une autorité pour contrôler les candidatures.
Seynabou FALL (Actusen.sn)