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Viol d’un bébé de 11 mois : comment la femme de ménage utilisait l’enfant pour se faire plaisir

La chambre criminelle du tribunal d’instance de Dakar s’est penchée sur le dossier de Ndeye Salane Faye. Âgée de 25 ans, elle est poursuivie pour des faits de viol, d’attouchement pornographique sur un bébé de 11 mois. L’accusée risque 10 ans de réclusion criminelle.

Lorsque P.M. Gueye installait les caméras de surveillance chez lui, il était loin d’imaginer une issue aussi farfelue. A moins de 24 heures, ce nouveau père découvre que son fils de 11 mois faisait l’objet d’attouchement pornographique. L’auteur de cet acte n’est que Ndeye Salane Faye. Engagée comme cuisinière chez les Ndiaye, Ndeye Salane gagne rapidement la sympathie de ses patrons. Ceux-ci, à la démission de leur nourrice, sollicitent son aide pour prendre soin de leur bébé de 11 mois quand ils sont au travail. Mais ils sont tombés des nues quand les images de la caméra de surveillance qu’ils ont installée chez eux a révélé une scène perverse que leur bonne faisait subir à leur fils.

Il ressort de l’économie des faits que P. M. Ndiaye, papa du bébé a dû installer une caméra de surveillance suite à l’interpellation de leur voisine. En effet, celle-ci leur a raconté qu’elle entend souvent un bruit bizarre chez eux. Le 16 novembre 2021, alors qu’il était à son bureau, P. M. Ndiaye a décidé de regarder à partir de son téléphone pour la première fois ce qui se passait chez lui. C’est ainsi qu’il a vu son fils allongé sur leur bonne qui était nue. Sur le champ, il a avisé son épouse et ils se sont retrouvés chez eux pour confronter leur domestication. Celle-ci passe aux aveux avant d’être conduite au commissariat. Au terme de sa garde à vue, elle a été placée sous mandat de dépôt le 19 novembre 2021.

Jugée ce mardi devant la barre de la chambre criminelle de Dakar, Ndeye Salane Faye est accusée de pédophilie sur un mineur de moins de 13 ans. L’accusée âgée de 25 ans a plaidé coupable. Revenant sur les faits, elle explique que ce jour-là, alors qu’elle devait prendre son bain, elle a demandé à l’autre femme de ménage de s’occuper du petit. Ce dernier s’étant endormi, sa collègue qui devait rentrer l’a couchée avant de partir. A l’en croire quand elle est sortie des toilettes, l’enfant s’est mis à pleurer. «C’est dans la précipitation que je l’ai pris dans mes bras. Après lui avoir donné son biberon, j’ai commencé à le calmer. C’est sur ces entrefaites que mon pagne s’est détaché. J’ai couché l’enfant d’abord sur mes seins ensuite sur mes parties intimes. Je ne sais pas ce qui m’a pris. Je regrette», a -t-elle déclaré.

A l’en croire ça ne lui est arrivé qu’une seule fois avec le petit. «Je n’ai en aucun moment cherché à procurer du plaisir au bébé. Il en est de même pour moi», lâche-t-elle. Quant au père du mineur, après avoir confirmé ses déclarations consignées sur le procès-verbal d’enquête, il n’a rien réclamé.

Pour sa part, le maître des poursuites trouve qu’il y a des tergiversations entre «je  reconnais» et « je ne le faisais pas pour avoir du plaisir». «Elle a reconnu quoi alors ?», s’est interrogé le substitut du procureur de la République. «Elle a mis l’enfant sur ses seins ensuite sur son sexe. Étant nue cet acte peut être qualifié comme un acte pervers. En deux temps, elle a reconnu les faits. Elle a reconnu avoir posé l’enfant sur ses seins et sur son sexe dans l’optique d’avoir du plaisir. Dans cette affaire, l’enfant est considéré comme un objet sexuel lui permettant d’avoir du plaisir», a souligné le représentant du ministère public. Convaincu de la culpabilité de l’accusée, il a requis la peine maximale à savoir 10 ans de réclusion criminelle. La défense a sollicité l’acquittement à titre principal. À titre subsidiaire, les avocats de la comparante ont demandé la relaxe au bénéfice du doute. L’affaire mise en délibéré, la chambre rendra sa décision le 21 mai.

Aïssatou TALL (Actusen.sn)

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