Le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye a présidé, ce mardi la cérémonie d’ouverture du dialogue national axé sur «la réforme et la modernisation de la justice». Une occasion pour revenir sur l’essence même de cette rencontre. Et d’emblée, le chef de l’Etat a rappelé qu’en mars 2018, le besoin de modernisation de la justice avait fait un rapport d’un comité de concertation mis en place par le garde des Sceaux, ministre de la justice. Mais, constate-t-il pour le déplorer, «six années après ces concertations, force est de reconnaître que notre système judiciaire a besoin d’une profonde refondation, que seule une approche inclusive permettra de réussir». Et pour ce faire, il compte guider son action sur le triptyque : Œuvre collective, démarche participative et exercice de co-construction.
Bassirou Diomaye Diakhar Faye n’a pas manqué de préciser que «nous n’ouvrons pas ici un procès en inquisition pour désigner un ou des coupables à jeter aux orties. Il est plutôt question de tenir un débat lucide et serein, posé et apaisé pour ausculter notre système judiciaire, identifier ses forces et faiblesses et rechercher ensemble les solutions aptes à refonder son fonctionnement et à améliorer ses performances. Je ne reviendrai pas sur les principes fondamentaux de la justice dans un Etat de droit sinon pour en rappeler la quintessence à savoir la séparation des pouvoirs, l’indépendance, l’impartialité et l’intime conviction du juge, l’égalité de tous devant la loi, la présomption d’innocence, le principe du contradictoire, le droit à un procès équitable et habeas corpus, bouclier contre les arrestations et détentions arbitraire».
Seynabou FALL (Actusen.sn)