Le premier ministre Ousmane Sonko et le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine ne parlent pas le même langage. Pour cause, après la sortie du chef du gouvernement qui renseigne que le gouvernement a constaté une vague subite de déguerpissements et de désencombrements entrepris par les collectivités territoriales, le premier flic du pays a donné une autre version. Ce dernier, dans une circulaire du 7 mai 2024 adressée aux gouverneurs de région, instruisait les autorités administratives d’initier des actions de désencombrement de la voie publique occupée par des activités marchandes dans les limites autorisées. «Il m’a été donné de constater, dans plusieurs localités du pays, des phénomènes de débordements des marchés hors de leurs limites et l’occupation des ronds-points par des marchands rendant ainsi difficile la circulation des personnes et des biens. Ces situations, outre la gêne qu’elles engendrent, entraînent le plus souvent des accidents et des conflits entre usagers de la route et ces occupants», indique la note.
Le ministre de l’Intérieur ajoute : «je vous demande de vous saisir de cette question, en rapport avec tous les acteurs concernés, notamment les autorités décentralisées (Présidents de Conseil départemental et Maires) pour sensibiliser les responsables des marchés sur la nécessité voire l’urgence de contenir les activités marchandes dans les limites autorisées ; initier des actions de désencombrement de la voie publique occupée du fait de ces activités, mettre en place un cadre de suivi des actions de désencombrement entreprises ; veiller à la non réoccupation des espaces libérées», écrivait Jean Baptiste Tine. Qui poursuit : «En tout état de cause, il s’agira de ramener les marchés dans leurs limites primitives, de veiller à la non occupation des espaces libérés et de la voie publique et d’en assurer le suivi.»
Actusen.sn