L’hépatite B est un fléau mondial, et le Sénégal fait partie des pays de forte endémie. Car on dénombre plus d’un million de Sénégalais porteurs chroniques du virus de cette maladie. L’annonce a été faite par le ministre de la Santé et de l’Action sociale. «Le Sénégal paie un lourd tribut aux hépatites virales. Selon les dernières études, en 2023, plus d’un million de Sénégalais seraient porteurs chroniques de l’hépatite B, et 360 000 porteurs chroniques de l’hépatite C. Ils transmettent ces virus pendant des années avant d’évoluer eux-mêmes vers la cirrhose et le cancer du foie», a déclaré Ibrahima Sy. Ce dernier s’exprimait en marge de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre les hépatites, commémorée cette année sur le thème : ‘’il est temps d’agir”. Le ministre a souligné les efforts réalisés dans la lutte contre les hépatites virales. Lesquels, dit-il, ont permis de réduire le fardeau des hépatites au Sénégal.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale dit avoir lancé un plan décennal de lutte contre les hépatites depuis 2019, en lien avec les objectifs mondiaux d’élimination des hépatites et à partir d’un travail collectif mené sous l’égide du Programme national de lutte contre les hépatites. Pour lui, trois axes ont été retenus dans le cadre de ce plan. Le ministre a cité le renforcement de la prévention et l’articulation des étapes de la prise en charge des patients atteints de l’hépatite B ou C. Ibrahima Sy a évoqué également le soutien apporté à tous les niveaux aux valeurs d’équité dans les soins par des mesures concrètes de correction des inégalités sociales et territoriales. «L’investissement est certes lourd, mais le retour sur investissement, en termes de vies sauvées, de cancers évités, de qualité de vie améliorée, est considérable», indique le patron des blouses blanches.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale soutient qu’à l’horizon 2030, ce plan devrait permettre d’éviter 8 500 à 16 000 décès dus à l’hépatite B, 88 000 à 90 000 nouvelles infections. «À l’horizon 2050, ce sont 66 % des décès et nouvelles infections que nous aurons évitées. Pour hépatite C, à l’horizon 2050, nous aurons sauvé 20 000 à 35 000 vies et diminué l’incidence de ces infections de 31 à 47%», a-t-il dit. Toutefois, Ibrahima Sy a invité «les acteurs et partenaires au développement à en faire de même pour le plus grand bien des populations sénégalaises». «’’Il est temps d’agir”, le thème consacré cette année à la Journée mondiale de lutte contre les hépatites, offre l’occasion de rappeler que cette maladie peut être éliminée d’ici 2030, grâce à des ressources suffisantes et un engagement politique résolu», a terminé le ministre de la Santé et de l’Action sociale.
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