Né en 2005, Nazib Dakha a comparu devant les juges du tribunal des flagrants de Dakar. Le jeune homme est poursuivi pour offre et cession de drogue. Nazib est accros aux comprimés d’ecstasy communément appelés « volets ». Domicilié au Sacré Cœur, le jeune homme est sous la tutelle de sa grand-mère. Malgré la précarité de sa condition de vie, Nazib est accros à la drogue. En effet, en détention depuis quelques jours, le prévenu présentait des signes de manque, devant la barre.
Tout tremblotant, il se tenait à peine debout. En plus, Nazib est réputé être un trafiquant de pilules d’ecstasy. Interpellé, ils ont trouvé par devers lui qu’un téléphone portable. La perquisition dans sa chambre, a permis de trouvé 25 pilules d’ecstasy. Interrogé, le mis en cause a reconnu les faits. Face aux enquêtes, il confie que c’est un certain Ibrahima qui est son fournisseur et qui lui livre par dizaines. À l’en croire, sa condition de vie est très précaire et il vit dans une pauvreté extrême. Suite à cette découverte, Nazib Dakha est placé sous mandat de dépôt pour répondre au délit d’offre ou cession de drogue.
Face aux juges du tribunal des flagrants délits de Dakar, le prévenu conteste les faits qui lui sont reprochés. Selon lui, les 25 pullules étaient destinées à sa propre consommation. Nazib jure n’avoir jamais trafiqué de drogue. Mais ceci n’est pas pour convaincre le juge qui lui rappelle que le prix des 25 comprimés est dessus de ses moyens. En effet, le prévenu a indiqué avoir acheté les 25 pastilles à 87.500 francs. A cet effet, le maitre des poursuites a requis l’application de la loi pénale.
Cependant, Me Adama Fall et son confrère sollicitent la clémence du tribunal. « Je suis venu au chevet de ce garçon avec une question primordiale : comment le sauver ? Il s’agira peut-être d’un encadrement psychologique. Et tout cela sera possible qu’avec la main divine du tribunal. Je demande qu’il soit jugé dans la mesure des faits », a plaidé la robe noire qui demande la disqualification des faits en consommation de drogue. Au terme des débats, le jeune homme fait son mea-culpa en ces termes : « je demande pardon. Je m’engage à ne plus me présenter devant vous ». Finalement le tribunal après en avoir délibéré disqualifie les faits en usage de drogue. Le juge condamne Nazib Dakha à 1 mois d’emprisonnement ferme.
Aissatou TALL (Actusen.sn)