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Accusée d’avoir étranglé à mort son bébé de 10 jours : M.D. Mbengue risque 7 ans de prison 

Divorcée à deux reprises, M.D. Mbengue a fréquenté A. Diouf. De cette liaison hors mariage avec le sieur est né F. Diouf. Le couple a su la présence du bébé quelques mois avant sa venue au monde. En cause, la dame faisait un déni de grossesse. Hélas, ce n’est que 10 jours après l’accouchement qu’il a été retrouvé mort sur le lit de mère. Suite a un rapport médical, il a été conclu que l’enfant aurait été étranglé avant de rendre l’âme  par étouffement. Sa mère est désignée pour responsable. Interrogé, elle soutient l’avoir retrouvé inerte. A l’instruction, l’accusée déclare avoir laissé l’enfant avec une certaine Badji. Mais cette dernière a botté en touche ces dénégations soutenant qu’elle prenait son bain quand la maman de l’enfant se rendait à la boutique le jour des faits.

Au regard des faits, M. D. Mbengue est renvoyée devant la chambre criminelle sous les accusations d’infanticide. Face aux magistrats, la dame garde la même ligne défensive. A l’en croire, une semaine après le baptême, elle a laissé le bébé dans la chambre sous surveillance du voisin, pour aller à la boutique. Et c’est lorsqu’elle est rentrée qu’elle a trouvé le bébé avec la bouche pleine de sang. C’est sur ces entrefaites qu’elle l’a amené à l’hôpital Philippe Senghor. L’accusée d’ajouter : «c’est mon 3ème enfant, le premier est né en 2004, le second en 2015. Le dernier, je l’ai eu hors mariage. Je ne savais même pas que j’étais enceinte parce que je voyais toujours mes menstrues durant la grossesse. Je n’ai rien fait à mon bébé. Mon voisin était dans la maison et je lui ai demandé de surveiller l’enfant quand je partais acheter le petit déjeuner. Je n’ai pas d’ennemi à ce que je sache. Quand j’ai trouvé l’enfant, mes grandes sœurs l’ont pris et on s’est rendu ensemble à l’hôpital».

Quant au père de l’enfant A. Diouf qui se constitue partie civile dans cette affaire, il soutient avoir assisté la mise en cause à la fin de la grossesse. Dès qu’il a su. À l’en croire, : «c’est à la fin que j’ai constaté qu’elle était enceinte. Le jour de son accouchement, je me suis rendu à l’hôpital, j’ai donné de l’argent à la sage femme pour l’ensemble de ses besoins. Le jours des faits, elle m’a dit qu’elle voulait allaiter l’enfant mais que celui-ci ne bougeait plus. Je lui ai demandé de l’amener à l’hôpital. Là-bas, le médecin m’a confié que l’enfant était décédé sans me dire les causes». Mais ces propos sont sans convaincre le maitre des poursuites qui requiert de déclarer M Mbeungue coupable du crime d’infanticide. Il demande à ce que la dame soit condamnée à 7 ans de réclusion criminelle. Le parquet estime que le crime d’infanticide peut également s’expliquer par le fait que l’enfant est né hors mariage, un fait souvent négativement jugé par la société. Pour avoir laissé l’enfant sans surveillance, le ministère public impute la mort de l’enfant à la mère.

Toutefois, la défense sollicite l’acquittement de la prévenue au bénéfice du doute. D’après la robe noire, la prévenue jouit d’une bonne moralité pour avoir accepté sa grossesse et accouché seule après que l’enfant a été accepté par son père biologique. Elle estime que l’assistance pour sauver l’enfant pourrait expliquer la mort de l’enfant. Et le médecin a produit un rapport qui laisse perplexe pour éclairer la lanterne sur les circonstances du décès. « Est-elle tombée en état de démence pour mettre fin à la vie de son enfant ? C’est la question qui mérite d’être posée. Non, je ne le pense pas parce qu’elle était divorcée et avait le droit d’avoir une liaison avec un homme. Les preuves de la strangulation ne sont pas établies », a plaidé le conseil de la défense. Néanmoins, M. D. Mbengue devra prendre son mal en patience attendant le verdict du juge qui est fixé le 27 novembre prochain.

Aïssatou TALL (Actusen.sn)

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