Le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) a présidé, hier jeudi, la cérémonie d’ouverture des journées de concertation sur la régulation des communications électroniques. Un rendez-vous national, qui selon Dahirou Thiam, est le fruit d’une série de rencontres qu’il a initiée avec les acteurs du secteur. «Dès ma prise de fonction, j’ai entamé auprès des acteurs du secteur, des visites et rencontres afin de recueillir et de prendre le pool du secteur des communications électroniques. Très rapidement, il est sorti de ces rencontres, la nécessité d’organiser un cadre de discussions et d’échanges pour que les expressions puissent se faire et qu’ensemble nous puissions dégager une feuille de route pour la régulation du secteur des communications électroniques», a-t-il déclaré.
A en croire le Dg de l’Artp, nous vivons une époque où les communications électroniques jouent un rôle central dans nos vies et l’importance croissante du secteur soulève des défis que nous devons aborder avec intelligence, diligence, responsabilité et innovation. «Notre volonté conformément aux objectifs assignés par les textes en vigueur est notamment de veiller à ce que l’utilisation et le déploiement des communications électroniques contribuent à faciliter la vie quotidienne des populations dans tous les domaines, à favoriser le développement économique social et culturel. Pour ce faire, l’Artp de concert avec tous les acteurs compte mettre en place des mécanismes de régulation incitatifs pour faciliter l’accès aux services d’internet partout au Sénégal et à des tarifs abordables», a promis Dahirou Thiam.
Le directeur général de l’Artp constate également que la régulation des communications électroniques est confrontée à de nouveaux défis, notamment en raison de l’évolution rapide des technologies et de l’augmentation des attentes des consommateurs. «La convergence des services, la cybersécurité, la protection des données, la neutralité du net sont devenues des priorités essentielles pour garantir un environnement équitable et sûr pour les utilisateurs et les fournisseurs de services», a-t-il listé. «A ces défis, s’ajoutent l’arrivée de la 5G, qui connaît une commercialisation auprès des consommateurs, l’Internet des objets (IoT), l’intelligence artificielle (IA) et les technologies de communication par satellite qui complexifient encore plus les missions de l’Autorité de Régulation», énumère le Dg de l’Artp.
Et pour faire face à ces défis, le Dg de l’Artp pense que le régulateur doit adapter le dispositif de régulation, tout en favorisant l’innovation et en assurant une concurrence saine. «Sous ce rapport, il est donc fondamental de trouver un équilibre entre les impératifs économiques, sociaux et technologiques pour créer un écosystème résilient et inclusif, au bénéfice de tous», propose-t-il. Puis il ajoute : «la mission assignée à l’ARTP est notamment de veiller à l’équilibre du secteur et de l’application de la loi. Cela ne peut se faire si la compréhension que nous avons des attributions de l’ARTP est différente et si le sentiment que le régulateur ne prend pas en charge les préoccupations des acteurs régulés». En conclusion, termine-t-il, «les enjeux de la régulation des communications électroniques, complexes et multidimensionnels, nécessitent une approche collaborative entre les régulateurs sectoriels, les opérateurs, les décideurs politiques, les consommateurs et la société civile. J’invite tous les participants, à s’approprier ces journées de concertation pour en faire un succès éclatant au bénéfice du secteur des communications électroniques».
Actusen.sn