32 millions de francs Cfa est la somme perdue par la Sonatel d’après Me Seyba Danfakha. Alboury Diom est désigné être le responsable. Ce dernier a établi un modus operandi sans faille pour structurer son forfait. Commerçant au marché de Benne Tally, le mis en cause faisait bénéficier du réseau Wifi de la Sonatel à 2000 personnes. Il a souscrit à un abonnement internet à la Sonatel. Il a opté pour une formule commerciale moyennant 50 mille francs CFA chaque mois. Alors que l’abonnement est privé, Alboury Diom faisait bénéficier son abonnement à d’autres personnes. Ceux-ci à leur tour souscrivaient à des forfaits journaliers ou mensuel moyennant 100 francs ou 2000 francs CFA. Pour une meilleure qualité du réseau, il a acheté des répétiteurs et des microtypes qu’il a branchés sur le modem de la Sonatel. Suite à de nombreuses plaintes sur la qualité du réseau, la société de télécommunications a effectué une enquête qui a abouti à la découverte de l’activité délictueuse de Alboury Diom.
S’en est suivie une plainte qui a conduit à l’arrestation de ce dernier par les enquêteurs de la Section de Recherches. Au terme de son interrogatoire, il a été présenté au procureur de la République avant d’être placé sous mandat de dépôt le 29 août dernier. Il a été appelé à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar hier, pour répondre des chefs d’installation frauduleuse de liaison de communication. Des faits qu’il a contestés en soutenant qu’il n’a pas été mentionné dans le contrat qu’il ne devait pas redistribuer le réseau internet de la Sonatel. «En souscrivant à la formule commerciale, on m’a demandé des documents de commerce à savoir un Ninea et un Registre de commerce. Je pensais que je pouvais redistribuer le réseau moyennant rémunération», a soutenu le prévenu. Persuadé qu’il n’a commis aucun délit, Alboury déclare que l’activité ne peut en aucun cas occasionner des désagréments sur l’Internet des autres clients de la société.
Ce que le représentant a contesté. D’ailleurs, il précise que sur le contrat de souscription il est mentionné que l’abonnement est privé. «Il n’a pas le droit de toucher au modem. Seul le technicien de la sonatel est habileté à faire les branchements et manipulation de l’appareil. Ces branchements frauduleux impacte la qualité du réseau des clients des alentours», a soutenu le représentant de la Sonatel. Prenant la parole pour faire ses demandes, l’avocat de ladite société reste convaincu que le prévenu est atteint et convaincu des chefs qui luis sont reprochés. Après avoir sollicité qu’il soit maintenu dans les liens de la détention, il a demandé la somme de 32 millions de francs CFA en guise de dédommagement.
À la suite de la représentante du ministère public qui a requis l’application de la loi, l’avocat de la partie civile a sollicité la relaxe de son client au bénéfice du doute à titre principal. À titre subsidiaire il a demandé une application extrêmement bienveillante de la loi. Finalement, le tribunal après en avoir délibéré a déclaré Alboury Diom coupable des chefs qui lui sont reprochés. Il a écopé d’une peine d’emprisonnement de 3 mois ferme. En sus de sa condamnation, il est contraint d’allouer 3 millions de francs CFA à la Sonatel en guise de dédommagement.
Aïssatou TALL (Actusen.sn)