Ils sont au moins 100 partis politiques, coalitions de partis politiques et mouvements et ont décidé de mettre en place l’Alliance pour la transparence des élections législatives (Atel). Leur objectif, mettre en place un cadre pour exiger les élections libres et transparentes le 17 novembre prochain. En effet, Khalifa Ababacar Sall et Cie sont convaincus que les autorités actuelles veulent surprendre leurs adversaires lors de ces joutes. De l’avis de Thierno Bocoum, qui a lu la déclaration liminaire, «pour la première fois depuis 1993, des élections sont organisées au Sénégal en excluant les partis d’opposition de toute forme de participation à l’élaboration du processus. Le Président de la République prétend décider seul, par décrets, de questions relevant du domaine de la loi. Cette méthode cavalière, dont le dessein indiscutable est de surprendre les acteurs politiques et de mettre le Conseil constitutionnel devant le fait accompli, constitue une violation flagrante de l’article 2 du Protocole additionnel de la Cedeao».
Le responsable du mouvement « Agir » se veut clair : «L’Organisation d’une élection n’est pas l’apanage d’un seul parti ou de la coalition au pouvoir. La Constitution exige l’implication de toutes les parties prenantes». Ainsi, il a invité le chef de l’Etat à initier le processus de discussion habituel en particulier sur les défis découlant de l’anticipation des élections législatives». Allant dans le même sens, l’ancien député Pape Djiblril Fall dira : «nous avons décidé de conjuguer nos efforts et de recourir à tous les moyens légaux en vue de faire échec au putch électoral que le pouvoir Pastef veut faire opérer le 17 novembre prochain. Le dernier Conseil des ministres évoque de prétendues concertations dont la seule fonction serait d’informer les acteurs sur les décisions unilatérales et illégales de l’État Pastefien. Une telle régression démocratique ne saurait prospérer. Rien ne peut justifier cette atteinte contre cette longue tradition des concertations. Nous exigeons la tenue de véritables concertations dont l’ordre du jour permettra à tous les acteurs de faire leur proposition et qui aura le mandat d’élaborer le consensus sur les point litigieux».
Les membres d’Atel ont annoncé un rassemblement le 27 septembre à la place de la nation. En outre, la structure a engagé son Pôle juridique à diligenter la saisine des organes judiciaires compétents, notamment la Cour d’appel, la Cour suprême, le Conseil constitutionnel et la Cour de Justice de la CEDEAO. Elle prévoit, aussi, de rendre visite aux autorités religieuses et traditionnelles du pays, ainsi qu’aux représentations diplomatiques. On peut citer entre autres membres de cette structure, Amadou Bâ, Abdoulaye Baldé, Thierno Bocoum, Modou Diagne Fada, Papé Djibril Fall, Cheikh Tidiane Gadio, Boucané Gueye Dany, Moustapha Niasse, Anta Babacar Ngol, Abdoul Mbaye, Thierno Alassane Sall, Oumar Sarr, Idrissa Seck, Aissata Tall Sall.
Seynabou FALL (Actusen.sn)