La Fédération des syndicats de la santé (F2S) n’a pas pu tenir sa marche, prévue hier mardi 22 octobre. Pour cause, Cheikh Seck et Cie ont été interdits par le préfet de Dakar mais ils prennent acte de cette décision prise par l’autorité administrative avant de condamner avec la plus grande énergie cette violation de leurs droits. «Le droit à la marche est un droit constitutionnel donc un droit acquis qui n’a besoin que d’être encadré. Ce qui est regrettable c‘est la légèreté des raisons évoquées par l’autorité administrative : ‘’Risque d’entraver gravement la circulation des personnes et leurs biens’’. Cet acte ne fait que renforcer l’engagement sans faille des militants qui s’étaient fortement mobilisés à travers des caravanes venant de toutes les régions du Sénégal. Nous pensons réellement que c’est la seule raison valable de cette interdiction. Nous profitons de l’occasion pour remercier les camarades pour leurs fortes mobilisations», lit-on dans le communiqué.
Toutefois, les membres de la Fédération des syndicats de la santé (F2S) ont décidé de continuer le combat et demandent aux militants de rester mobiliser jusqu’à l’exécution totale des accords et la satisfaction de leurs revendications. «Nous attendons une réponse rapide à nos préoccupations à savoir la généralisation de l’indemnité de logement à tous les agents de la santé sans discrimination ; le recrutement du personnel dans la fonction publique ; la révision des textes réglementaires et législatifs dans la santé ; la gestion démocratique du personnel par la convocation régulière des commissions ; la mise en compétition des postes de directions ; la finalisation du processus de reclassement ou intégration des infirmiers d’Etat, sages-femmes d’Etat à la leurs nouvelles hiérarchie B1 et A2 ; la définition des critères d’allocations budgétaires et l’augmentation des subventions des hôpitaux ; la régularisation de la situation du personnel communautaire et des prestataires des hôpitaux».
Face à cette situation, ces syndicalistes poursuivent leur plan d’action. Cheikh Seck et ses camarades ont déjà déposé un préavis de grève le lundi 7 octobre. Ils ont annoncé également un point de presse dans la semaine. Ils poursuivent également leur tournée nationale. Mais ce n’est pas tout, car une grève générale de 72 heures est prévue les 11, 12 et 13 novembre 2024. Ils ont décidé de tenir une Assemblée générale de mobilisation dans toutes les régions. La rétention d’information et le boycott des supervisions restent toujours en vigueur, selon la F2S. «Aucune autre action n’est à exclure, jusqu’au boycott de toutes les activités. Nous réitérons encore notre appel au gouvernement à trouver des solutions rapides à nos doléances afin d’éviter une situation de non-retour dont ils seront les seuls responsables», concluent Cheikh Seck et Cie.
Mansour SYLLA (Actusen.sn)