Ousmane Sonko a piqué, ce lundi, une colère noire à Rufisque après la troisième attaque contre son parti politique. Accusant Barthélémy Dias d’être à l’origine, il a dénoncé la faillite de l’Etat du Sénégal qui selon lui a laissé faire.
« J’ai interpellé le ministre de l’Intérieur depuis le début de la campagne électorale pour l’informer que Barthélemy Dias s’est procuré des armes, des coupe-coupes, des grenades et des fusils à pompe dans l’intention d’attaquer le convoi de Pastef. Je lui ai dit que c’est le candidat Ousmane Sonko qui vous interpelle. Je lui ai dit de prendre ses responsabilités pour assurer la sécurité publique. J’ai appelé dans la foulée le ministre de la justice pour les mêmes motifs. Ils ont laissé faire. Trois agressions ont lieu, pour zéro arrestation. C’est la faillite de l’Etat ! C’est le candidat qui parle. En tant que candidat, l’Etat du Sénégal a failli à garantir la sécurité du Parti Pastef qui se trouve le plus grand parti du Sénégal et qui peut régler lui-même ses problèmes », martèle le porte-étendard du Parti Pastef.
Qui poursuit : « aujourd’hui même à Saint-Louis, après leur passage (Samm Sa Kaddu), les gens ont crié ‘‘Sonko Sonko’’. Assane Diouf s’est permis de proférer des menaces à leur endroit avant de blesser nos militants qui sont actuellement à l’hôpital. J’ai rappelé le ministre de l’Intérieur pour lui dire que depuis 15 ans, Barthélemy Dias n’a cessé d’étaler son indiscipline à la face du monde, étant le fils de son père. Pourtant, depuis le début de la campagne, Pastef a été plus que responsable. Trois agressions, c’est trop : à Dakar, à Koungheul et Saint-Louis. Les responsabilités de l’Etat sont engagées. J’ai interpellé le président de la République Bassirou Diomaye Faye pour lui signaler que le fait qu’il soit au-dessus de la mêlée ne lui permet pas de laisser faire. J’ai donné des ordres aux ministres de la justice et de l’intérieur parce qu’ils sont des autorités politiques avant tout. A compter d’aujourd’hui, ces gens ne battront plus campagne ici. Je vous le garantis. On verra qui assure l’autorité dans ce pays. C’est le retour du « Gatsa gatsa ».
Et à tous ses militants, il donne rendez-vous demain à Baobab où il battra campagne. « Et je ferai ma déclaration devant le domicile de Barthélémy Dias. »
Amadou Dia