En présidant ce mardi la troisième session du Comité technique de coordination, de suivi et d’évaluation (CTSE) de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC), le président de l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) a confirmé les déclarations de patrimoine du premier ministre Ousmane Sonko et des autres membres du gouvernement. «Le Premier ministre et les ministres ont déclaré leur patrimoine, mais il reste encore quelques directeurs généraux. On a un très bon taux de cette exigence», a déclaré Serigne Bassirou Guèye. Il ajoute : «On est confiant pour le reste. Ceux qui n’ont pas encore fait leurs déclarations nous appellent pour demander des renseignements.»
En effet, cette démarche s’inscrit dans le cadre des obligations légales et morales des responsables publics, visant à garantir une gouvernance transparente et responsable. Un fléau aux conséquences dévastatrices, la corruption fragilise la bonne gouvernance et entrave durablement les progrès sociaux et économiques. Selon Serigne Serigne Bassirou Guèye, ce phénomène limite les opportunités et compromet la prospérité de notre nation dans des secteurs clés de notre économie. «Si l’on se fie aux chiffres de la Banque mondiale, c’est 1000 milliards de corruptions à travers le monde chaque année», rappelle-t-il.
C’est ainsi que le Sénégal s’est inscrit dans une trajectoire d’améliorer son système d’intégrité. C’est dans ce contexte que l’Ofnac a été créé en 2012, suivi de l’adoption de la loi sur la déclaration de patrimoine, en passant par la mise en place de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) et de l’Office national de recouvrement des avoirs criminels (Onrac).
Même si l’Ofnac dispose d’importants pouvoirs qui lui permettent de faire face à ce fléau, le défi de la lutte contre la corruption demeure immense, reconnaît Bassirou Guèye. «Mais notre détermination à le relever est à la hauteur des enjeux. La lutte contre la corruption n’est pas l’apanage d’un seul acteur ou d’une institution unique. C’est une responsabilité partagée, qui exige la mobilisation et l’engagement de toutes les composantes de la société : le gouvernement, la société civile, le secteur privé et chaque citoyen», prévient-il dans la foulée.
Amadou DIA (Actusen.sn)