La Cellule Genre du ministère de la Santé et de l’Action sociale compte poursuivre le combat pour stopper les violences faites aux femmes. Dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles lancée depuis le 25 novembre, la cellule a organisé, hier, une Journée Genre et lutte contre les violences basées sur le genre. A cette occasion, la coordonnatrice de la cellule Genre du ministère de la Santé et de l’Action sociale Aminata Diouf Ndiaye est revenue sur l’enquête de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie concernant les violences basées sur le Genre au Sénégal.
«Nous avons les résultats de l’enquête de référence qui a été menée en 2023-2024 par l’agence nationale de la démographie sur les violences faites aux femmes et aux filles au Sénégal. Les chiffres issus de cette enquête ont montré qu’au Sénégal, trois femmes sur dix subissent une des formes de violences, c’est-à-dire physiques, sexuelles, psychologiques ou économiques. 89,2% des femmes qui ne sont pas mariées déclarent avoir subi une de ces formes de violences. Et concernant les violences conjugales, c’est à hauteur de 70%. C’est-à-dire que 70% des femmes mariées subissent des violences conjugales». A en croire Madame Ndiaye, «cette année, le ministère de la Santé et de l’Action Sociale s’est joint à la célébration de la campagne des 16 jours d’activisme, une campagne internationale célébrée par tous les secteurs en collaboration avec le ministère de la Famille et des Solidarités», précise-t-elle.
Aminata Diouf Ndiaye rappelle que «la cellule-genre du ministère de la Santé a organisé sa journée en ce 10 décembre qui marque la date de clôture de cette initiative mondiale et qui coïncide également avec la journée internationale pour les droits humains». Face à cette recrudescence des cas de violences faites aux femmes et aux filles au Sénégal, le ministère de la santé et de l’action sociale à travers sa cellule Genre en plus dit avoir entrepris des initiatives visant à mettre un terme définitif aux violences basées sur le genre au Sénégal. «Au sein du ministère de la Santé et de l’Action sociale, nous avons commencé la mise en œuvre d’un plan d’actions sectoriel pour lutter contre les violences basées sur le genre au Sénégal. Sur ce point, plusieurs initiatives ont été menées à commencer par la conception d’outils de formation et de supports de communication», ajoute-t-elle.
La coordonnatrice de la cellule Genre du ministère de la Santé et de l’Action sociale Aminata Diouf Ndiaye de terminer en ces termes : «nous avons aussi renforcé les capacités du personnel et du secteur parce que nous savons que les victimes se tournent vers nos structures en cas de violence. C’est pourquoi, le ministère de la Santé et de l’Action Sociale à travers l’offre de services doit assurer une prise en charge de qualité pour ces femmes, une oreille attentive et une main tendue parce que les conséquences de ces violences sont dévastatrices».
Actusen.sn