L’enseignement de l’anglais sera désormais généralisé dans le préscolaire et l’élémentaire. Ainsi en ont décidé les nouvelles autorités. D’ailleurs, Source A a appris qu’une rencontre a été tenue, vendredi dernier, entre le Ministre de l’Education nationale et les maîtres d’anglais. Malgré les contraintes soulevées sur place, et auxquelles Moustapha Guirassy est d’avis, le ministre a donné une date aux enseignants quant au démarrage de l’enseignement de l’anglais dans les écoles. C’est le 14 janvier prochain, a-t-il proposé, même si tous les maîtres d’anglais ne sont pas convaincus par les promesses de la tutelle.
A Diamniadio, vendredi dernier, Source A a appris que le Ministre de l’Education nationale a rencontré les 649 maîtres d’anglais (préscolaire et élémentaire). La principale information à retenir à l’issue de cette rencontre, c’est que Moustapha Guirassy a proposé aux enseignants de démarrer les cours à partir du 14 janvier 2025, soit dans une semaine. Ce, même si milles et une contraintes ont été soulevées par les maîtres d’anglais et auxquelles, le ministre et ses collaborateurs ont apporté des réponses. En effet, d’après nos informations, les enseignants ont exposé leurs principales revendications qui tournent autour de la spécialisation, de l’indemnisation, des matériels didactiques et de la formation continue.
A l’issue de la dernière rencontre entre les maîtres d’Anglais et le Ministre de l’Education nationale, Moustapha Guirassy a proposé la date du 14 janvier pour le démarrage des enseignements dans le primaire et le préscolaire
En clair, au sujet de l’indemnisation, les maîtres ont plaidé pour une meilleure reconnaissance financière de leurs efforts. Mais quant aux matériels didactiques, ils ont souligné le manque de ressources pédagogiques adaptées pour l’enseignement de l’anglais, et la formation continue, ils ont mis l’accent sur la nécessité de formations régulières pour renforcer leurs compétences dans cette discipline. Représentant leur demande centrale, la spécialisation a retenu l’attention du Ministre qui a soutenu l’idée, mais a reconnu la complexité de sa mise en œuvre immédiate. Et ses collaborateurs ont appuyé sur la même fréquence. Si la Secrétaire générale du Ministère a insisté sur l’importance d’une approche méthodique et concertée, le Directeur des ressources humaines (DRH), favorable à la spécialisation, a souligné pour sa part les contraintes liées au déficit de 4 000 enseignants, rendant difficile le redéploiement des 649 maîtres d’anglais concernés. A leur niveau, les directrices de l’enseignement élémentaire et du bureau technique de l’enseignement de l’anglais ont abordé les aspects pratiques et pédagogiques de la spécialisation afin que nul n’en ignore.
En réponse à la revendication des enseignants liée à leur spécialisation dans cette discipline, le Ministre et ses collaborateurs leur ont renvoyé devant d’autres contraintes auxquelles le système éducatif est confronté
Reprenant la parole, le Ministre de l’Education nationale a réitéré son engagement en faveur de la spécialisation, tout en précisant que sa mise en œuvre immédiate serait difficile. Il promet une séance technique prochainement avec toutes les parties prenantes pour élaborer un plan concret. Un séminaire en mars n’est pas exclu pour approfondir les discussions et définir les modalités de réalisation, selon le Ministre.
Sur les autres revendications, Moustapha Guirassy s’engage à poursuivre les discussions pour y apporter des réponses même si la spécialisation demeure sa priorité. Il reste à savoir si tous les 649 maîtres sélectionnés pour dispenser l’anglais au préscolaire et à l’élémentaire accorderont du prix à la date proposée par le Ministre pour le démarrage des enseignements. Cette inquiétude vaut son pesant d’or puisque l’absence de l’indemnisation liée à la surcharge de travail reste aussi leur grande préoccupation. Les prochains jours nous édifieront.
Actusen.sn