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Education : le démarrage de l’enseignement de l’Anglais au préscolaire et primaire, effectif dans la région de Dakar 

Le Ministre de l’Éducation nationale avait proposé la date du 14 janvier pour le démarrage de l’enseignement de l’Anglais au préscolaire et à l’élémentaire. Même s’il y a des enseignements qui avaient menacé de boycotter les cours, ce n’est pas le cas pour les 10 enseignants choisis dans la région de Dakar dans le cadre de ce programme.

De l’école Moustapha Diop, sise à Dakar-Plateau, à la Caserne Samba Diery Diallo, en passant par l’école Joseph Gomis et Diaraf Ibra Paye, pour ne citer que ces établissements, les élèves ont été initiés à l’Anglais, a appris Source A. D’ailleurs, l’Ecole Maternelle ORT/SEN/NGOR a accueilli, hier, à l’occasion de la journée de lancement de l’introduction de l’Anglais au préscolaire, le maire de la commune, Magueye Ndiaye. Le Directeur de l’établissement, Amadou Thiam, a salué cette réforme historique qui marque, selon lui, une transformation majeure du système éducatif sénégalais. « L’initiative vise à renforcer la compétence linguistique des élèves dès le plus jeune âge », rappelle-t-il.

Conformément aux ambitions du programme Sénégal vision 2050, l’introduction de l’Anglais au préscolaire et au primaire vise à préparer les enfants à un monde de plus en plus globalisé où la langue internationale est devenue incontournable pour l’accès à l’emploi, aux technologies et aux échanges culturels. D’après M. Thiam, « la mise en place de cette initiative est donc pertinente et doit être progressive. » Ainsi, ajoutera-t-il, elle doit satisfaire à certaines préalables, notamment une formation adéquate et continue des enseignants, une dotation en outils pédagogiques adaptés, en manuels scolaires mais aussi en supports audio-visuels et en plateformes numériques.

En ce qui concerne la méthode et le volume horaire à adopter, le directeur dira qu’une approche fonctionnelle, pratique et ludique doit être préconisée. « L’apprentissage devrait se faire à travers des supports significatifs [films, chansons, théâtre, images…), afin de préparer le jeune apprenant à une approche plus large, plus formelle qui interviendra plus tard », explique Amadou Thiam. Il poursuit : « Présentement, avec l’accès à internet et à la disponibilité de livre audio, c’est une opportunité que les acteurs doivent saisir. L’enfant de la maternelle a une grande capacité d’apprentissage et d’absorption de connaissances ce qui lui permet de retenir et d’apprendre les langues plus facilement que les adultes. Apprendre l’anglais dès la maternelle permettra de faciliter une maîtrise fluide et intuitive de la langue, que ce soit au niveau de la prononciation des mots qui se fera plus naturellement, mais également à l’écrit et dans le vocabulaire. Car d’une part les schémas articulatoires des jeunes enfants ne sont pas encore limités par les automatismes de la langue maternelle et d’autre part, leurs capacités auditives ne sont pas altérées par une filtration, elle est aussi progressivement induite par l’exposition aux seuls phonèmes de la langue maternelle. »

Ainsi par l’écoute, la gestuelle, puis la reproduction, M. Thiam dira que l’enfant se familiarise progressivement aux sonorités de la langue, à sa musicalité et aux intonations qui lui sont propres. « L’objectif premier n’est donc pas la compréhension, mais la capacité à reproduire qui s’appuie sur des compétences auditives et phonologiques (intonation rythme, accentuation), les comptines, chants, jeux chantés, sont un moyen d’entrer dans la langue anglaise », explique le Directeur d’école.

Pour sa part, le maire de Ngor, Magueye Ndiaye, reconnaît qu’il est très important de préparer nos enfants à l’avenir. « Il y a dans la commune de Ngor beaucoup d’ambassades et pour la plupart, l’Anglais est soit leur première ou leur deuxième langue. Pour que nos enfants puissent demain profiter  de toute la chaîne de valeur économique qu’il y a dans cette commune, il faut l’apprentissage de cette langue. La commune de Ngor est ce que représente l’étoile dans le drapeau du Sénégal : l’ouverture vers le monde. Nous nous sommes orientés vers ça. Et au-delà de l’anglais, je souhaite que  l’introduction des sciences soit préparée. Après la maîtrise du français et de l’anglais, il faut aussi la connaissance des sciences », propose-t-il.

Amadou DIA (Actusen.sn)

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