Les étudiants de l’Université Iba Der Thiam (Uidt) de Thiès avaient déposé une demande de manifestation pour dénoncer la lenteur dans la finalisation et la livraison du nouveau pavillon de 1000 lits, du nouveau restaurant universitaire, ainsi que du service médical. Mais cette demande des pensionnaires a été rejetée par le Sous-préfet de l’arrondissement de Thiès-Sud. Cette décision de l’autorité administrative a été fortement décriée par les étudiants. «Nous considérons que ce refus est une atteinte grave à notre droit de manifester pacifiquement et de faire entendre nos légitimes revendications en tant qu’étudiants, droit garanti par l’article 10 de la constitution de notre pays. Ce manque de coopération des autorités locales est non seulement regrettable, mais également préoccupant, dans un contexte où la situation sociale et pédagogique est déjà tendue», regrettent-ils.
La Conférence des amicales d’étudiants (Cae) de l’Université Iba Der Thiam de (Uidt) de Thiès rappelle «que le retard dans la mise en service de ces infrastructures essentielles aggrave nos conditions de vie et d’études. Malgré nos multiples tentatives de dialogue avec les autorités concernées, aucune mesure concrète n’a été prise pour résoudre ces problèmes». Face à cette situation, les pensionnaires ont fixé leur plan de lutte pour se faire entendre. «La Cae a décidé de décréter 72 heures de cessation immédiate de toute activité pédagogique, ainsi que des journées sans ticket s’étalant sur la même période. Cette décision prend effet à partir de ce mercredi 15 janvier 2025. Nous tiendrons aussi un point de presse le Jeudi 16 janvier 2025 au site de la VCN pour alerter l’opinion publique sur la situation », martèlent les pensionnaires dans leur communiqué.
Les étudiants tiennent les autorités compétentes pour seules responsables des éventuelles conséquences d’une aggravation de la situation. «Notre objectif reste pacifique, mais nous ne pouvons plus tolérer l’indifférence et le mépris manifestés envers les préoccupations des étudiants. Nous appelons l’ensemble des étudiants à rester unis et mobilisés pour défendre nos droits et nos intérêts légitimes. La conférence reste ouverte à tout dialogue sincère, mais exige des engagements fermes et des solutions immédiates», souligne le document. A rappeler que le Sous-préfet qui a interdit la marche a évoqué ces motifs suivants : ‘’risque d’entrave à la libre circulation des personnes et de leurs biens ; menace de troubles à l’ordre public’’.
Actusen.sn