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Arrestations et licenciements tous azimuts, situation économique préoccupante… : le Fdr fait le procès du régime actuel et annonce des rassemblements populaires

Dans le mutisme depuis quelques temps, le Front pour la Défense de la démocratie et de la République (Fdr) s’est fendu d’un communiqué pour se prononcer sur l’actualité dominée par des poursuites contre certains dignitaires de l’ancien régime, les licencié au niveau de certaines structures de l’Etat, la proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie. Et d’emblée les membres de cette structure, qui regroupe l’essentiel des acteurs politiques de l’opposition, dénoncent une instrumentalisation de la justice. D’ailleurs, souligne le document parcouru par votre canard, « l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques devient une pratique courante, érodant les fondements même de l’État de droit et de l’égalité des citoyens devant la loi ».

« Cet État liberticide procède à des redressements injustifiés quand il n’emprisonne pas des hommes d’affaires »

 Et avec ce régime, cela se manifeste par des levées d’immunité parlementaire de certains députés (Farba Ngom et éventuellement Moustapha Diop ) « sans qu’aucun dossier d’accusation solide ne soit présenté à l’Assemblée nationale ». A cela, s’ajoute, selon eux, le nombre d’activistes critiques du gouvernement, traduits en justice et emprisonnés. Et comme si cela ne suffit pas, ajoute le document, « l’Etat-Sonko, avec une désinvolture indicible, interdit de voyage des responsables de l’opposition, un des derniers exemples étant celui de l’ancien Ministre Mansour Faye, sans qu’aucune décision de restriction de leurs libertés n’ait été prise par la Justice ou qu’une enquête officielle dans des affaires limitativement fixées par la loi n’ait été ouverte les concernant ».

« L’État-Sonko semble ainsi donner la priorité à la persécution et à l’emprisonnement de ses opposants politiques »

En résumé, indique les signataires du document, « cet État liberticide procède à des redressements injustifiés quand il n’emprisonne pas des hommes d’affaires pour délit de proximité avec l’opposition. L’État-Sonko semble ainsi donner la priorité à la persécution et à l’emprisonnement de ses opposants politiques, comme pour assouvir un désir de vengeance ou de représailles. La reddition des comptes, pourtant essentielle à une gestion saine des affaires publiques, est travestie en une entreprise de règlement de comptes politiques et personnels. Le Parquet financier, que l’ancien régime avait créé pour donner suite à la tenue du Dialogue national et qui était censé matérialiser une avancée dans la lutte contre la corruption, est, de fait, utilisé comme un outil politique de répression des adversaires réels ou supposés du parti au pouvoir ».

« Le parquet financier est utilisé comme un outil politique de répression des adversaires réels ou supposés du parti au pouvoir »

Et pour couronner le tout, « Pastef, vient de prouver qu’il n’a jamais voulu abroger la loi d’amnistie. Ses gesticulations et ses fausses promesses n’avaient pour objectif que de cacher son jeu, sa politique étant faite de reniement systématique pour ne pas dire systémique, les actions concrètes ne suivant jamais ses discours enflammés. De sorte que son choix d’une loi interprétative de la loi d’amnistie risque de conduire inéluctablement notre pays vers le chaos ». De l’avis des camarades d’Oumar Sarr, « la proposition de loi interprétative, au lieu de donner des éclaircissements sur la loi, traduit la volonté manifeste de l’Etat-Sonko de mettre Pastef hors de portée de la justice concernant les événements de 2021 à 2023. Elle nourrit le dessein fou de condamner l’État et les Forces de Défense et de Sécurité et d’affaiblir durablement notre pays après avoir mis par terre pratiquement toutes les institutions constitutionnelles. Cette entreprise vise à affaiblir durablement les bases de l’État de droit au Sénégal et à garantir l’impunité des véritables responsables de ces événements ».

 «La proposition de loi interprétative traduit la volonté manifeste de l’Etat-Sonko de mettre Pastef hors de portée de la justice concernant les événements de 2021 à 2023 »

Pendant ce temps, constate ces acteurs politiques de l’opposition, une vague de licenciements de travailleurs suspectés d’avoir des liens avec l’opposition. « Même des employés bénéficiant de contrats à durée indéterminée (Cdi) sont également renvoyés. A quoi s’ajoute le blocage injustifié des paiements des bourses familiales », déplorent-ils.

Sur le plan économique, poursuivent-ils, « la situation est tout aussi préoccupante : Tous les indicateurs financiers sont au rouge et l’État se trouve dans une situation de quasi-faillite du seul fait de son incurie. La volonté de manipulation de l’opinion publique a poussé à une falsification des données de la dette souveraine, avec l’inclusion frauduleuse de dettes du secteur parapublic et d’avances de trésorerie. Cette falsification a entraîné une dégradation brutale de la notation financière du pays et une récession sévère à tous les niveaux. Il convient du reste d’indiquer que l’abaissement des notes du Sénégal par l’ensemble des agences de notation et des grandes banques traduit avant tout leur fort scepticisme quant au succès des mesures dites de redressement annoncées par le gouvernement ».

« La volonté de manipulation de l’opinion publique a poussé à une falsification des données de la dette souveraine »

A en croire les membres de cette structure, le discrédit du pouvoir Pastef a poussé « la CEDEAO à mandater le nouveau président ghanéen, John Dramane Mahamady, au niveau des États de l’AES pour un dossier qui été pourtant confié à notre pays ! Tous ces éléments confirment, une fois de plus, la médiocrité, la dangerosité et l’aventurisme qui caractérisent l’État-Sonko. La trajectoire de progrès dans laquelle le Sénégal s’était inscrit est suspendue, sinon complètement dévoyée. L’immobilisme, voire le net recul, sont devenus de règle dans tous les domaines et dans tous les secteurs, notamment les Btp ou les activités portuaires et aéroportuaires. De nombreux chantiers d’infrastructures essentielles, qui étaient en cours de réalisation, sont à l’arrêt, ce qui les expose à des risques imminents de dégradation et de renchérissement ».

« La médiocrité, la dangerosité et l’aventurisme caractérisent l’État-Sonko »

Et face à la dégradation institutionnelle, politique, économique et sociale de notre pays. », le Fdr « exige fin du harcèlement des opposants et l’ouverture de véritables concertations politiques, conformément aux traditions démocratiques du Sénégal, la renonciation aux mesures antisociales du pouvoir Pastef, l’arrêt immédiat et inconditionnel des licenciements organisés dans tous les secteurs de l’économie, le retrait de la loi interprétative de la loi d’amnistie ». Et déterminé à mener le combat, il annonce des marches populaires dans les prochains jours.

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