C’est un euphémisme de le dire. Les élus locaux du Sénégal, représentants de l’Etat dans les zones les plus reculées du pays, sont soumis à une forte demande sociale. A tel point que, parfois « fauchés », ils ne parviennent pas à résoudre les doléances qui leur sont posées.
Dans un dossier paru, ce vendredi, dans Les Echos, les Maires Abdoulaye Wilane, Santi Agne, Madiop Diop et Kani Bèye interrogés, apportent leurs témoignages. Les uns les plus croustillants que les autres. Mais le tout, dans un esprit de solidarité agissante.
Pour Madiop Diop, Maire de Grand-Yoff, il reçoit deux à trois fois par semaine. Mais figurez-vous que c’est entre 50 à 100 personnes qui franchissent le seuil de la porte de son bureau. Devant lui tout comme dit Abdoulaye Wilane, ce sont des questions sociales qui sont le plus souvent posées.
« 75 à 80% ne posent sur la table que des problèmes sociaux », confie-t-il à nos confrères. A Kaffrine, où la pauvreté est galopante, Abdoulaye Wilane, le maire-socialiste, qui est à son deuxième mandat à la tête de la Mairie de ville, ne peut quantifier le nombres de cas qui sont posés sur sa table.
« Des malades, des pères qui viennent pour des questions de scolarité de leurs enfants ou même, pour la dépense quotidienne », renchérit Wilane, pour sa part.
Ce phénomène, disent-ils, expose le plus souvent les élus locaux. Pire, dit Madiop Diop (Grand-Yoff), « pour des questions de 5 000 Fcffa ou 10 000 Fcfa, je suis obligé parfois, d’utiliser son argent ».
« C’est insoutenable. Parfois, on s’endette pour faire face à cette forte demande sociale », se résout à dire Abdoulaye Wilane dans des propos rapportés par Les Echos.
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