Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a réitéré la volonté du Sénégal de débattre sur la perception que beaucoup d’Etats africains ont de la Cour pénale internationale (Cpi) lors d’une conférence internationale tenue ce mardi à Dakar.
La rencontre présidée par le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dione a réuni entre autres, représentants des pays signataires du Statut de Rome portant création de la Cpi, la vice présidente de la Cpi et le ministre de la justice du Gabon.
Interpellé sur la portée de ce conclave d’envergure qui a pour thème « le renforcement des systèmes judiciaires nationaux africains par le biais de la complémentarité et de la coopération efficace et dynamique avec la Cour pénale internationale (Cpi) », Sidiki Kaba annonce que pendant longtemps « on a pensé que la Cpi est dirigée contre l’Afrique, qu’elle est une justice sélective« .
C’est pour cette raison, selon le Garde des Sceaux, que le Sénégal étant l’un des premiers pays au monde à avoir ratifié le Statut de Rome, a tenu cette conférence en vue de débattre sur la réalité de ladite Institution. « Il changer la perception selon laquelle la Cpi ne réprime que les cas qui concernent les Africains », estime-t-il.
« En ce sens, nous nous fixons comme objectif, à travers les panels que nous allons tenir, d’amener la Cpi à entendre l’Afrique, à écouter ses récriminations et à faire le point sur ces critiques qui ont amené bon nombre d’Etats africains à se retirer », précise-t-il.
A cet effet, « nous invitons vivement les Etats membres de la Cpi à y rester afin de lutter ensemble, plus efficacement contre les crimes de masse, crimes de guerre, crimes contre l’humanité, crimes d’agression et génocides ».
Car, ajoute Sidiki Kaba, « le retrait n’est pas la bonne solution. Il faut travailler à l’universalité du Statut de Rome« .
Ndèye Aminata DIAHAM (Actusen.com)