A Maurice, les travaux de construction d’une ligne ferroviaire s’ouvrent dans la douleur et la contestation. L’éviction des habitants qui se trouvent sur le tracé a commencé. L’opposition s’en mêle, mais le gouvernement est décidé à livrer ce projet, le plus grand chantier dans l’histoire de Maurice, dans le délai attendu.
Depuis deux semaines, c’est dans le désordre et l’incompréhension que sont réquisitionnés des biens qui se trouvent sur le tracé du Metro Express. Les députés de l’opposition ont bondi sur l’occasion, alors que la rue s’interroge sur ces expropriations : « Pourquoi le métro ? N’y a-t-il pas des autobus, des voitures, des motocyclettes ? Les Mauriciens ont-ils vraiment besoin du métro pour voyager ? Faut-il démolir toutes ces maisons pour cela ? ».
La construction d’une ligne ferroviaire est devenue indispensable, selon les autorités, pour fluidifier la circulation dans les cinq villes du pays.
Maurice s’apprête à démarrer le plus grand chantier de son histoire et c’est ainsi que, depuis 2014, une centaine d’habitants, de squatters et d’entreprises ont reçu l’ordre d’évacuer ce tracé.
Devant une assistance estudiantine, lundi 11 septembre, dans la capitale, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a affirmé que toutes les procédures ont été respectées.
« Savez-vous depuis combien de temps nous avons dit qu’il faut libérer ce tracé ? Il y a certains qui s’opposent au progrès, au développement mais moi, je veux faire progresser l’Ile Maurice », soutient le Premier ministre.
Le gouvernement a fait du Metro Express son projet phare. La livraison de la première phase est prévue en septembre 2019, à la veille des prochaines législatives.
Avec RFI