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Contribution

Macky Sall : kaléidoscope d’une réflexion politique non titrée

Sans en rajouter, nous pouvons, néanmoins, constater Macky Sall et, son gouvernement s’illustrent une fois encore, dans la diabolisation pour se légitimer, comme dans l’affaire Assane Diouf. Avec l’expulsion très arbitraire de Kémi Séba du territoire sénégalais, sur le fondement de troubles (éventuelles) à l’ordre public, le président de la République souscrit indirectement aux expulsions d’africains de France quelles que soient les raisons. Au-delà de l’accusation mensongère, il oublie sans doute, que dans un État de droit (comme la France), toute expulsion procède d’une décision de justice. Mais ce détail semble, ne pas avoir trop d’importance dans l’État APR.

Lorsqu’une orientation politique est illisible, incompréhensible, imprécise, et surtout nébuleuse, le gouffre est au bout. Cette donnée ou, cette réalité qui va poursuivre Macky Sall durant toute sa mandature, est la subséquence d’absences d’actes positifs posés par lui. D’où, à moins de dix-huit  mois des élections présidentielles de l’année 2019, il ne peut/pourra pas définir et, mettre en œuvre un novateur paradigme politique, pour soulager nos maux. Et, malheureusement, les seules victimes de son impréparation, de son amateurisme, de son inconséquence et, plus généralement de sa nullité, reste majoritairement le peuple, comme nous l’avons souvent relevé.

La population lassée, fatiguée, découragée et, mécontente cherche à survivre dans des méandres d’écueils. Pendant le même temps, l’opposition politique reste très absente ou, vraiment atone. Comme la nature à peur du vide, surtout en politique, des activistes politiques comme Assane Diouf occupent le terrain laissé vacant. Médiatiquement, et communicationnellement (en mal ou en bien), par les opposants du pouvoir, pour dénoncer à tort ou à raison leurs faits et méfaits.

D’autre part, n’eût été le volontarisme, la fougue, ou la détermination d’un vieillard de plus de 90 ans (Abdoulaye Wade), revenu dans l’arène politique stimuler, booster et, secouer les adversaires, du Chef de l’État, apathiques, et pusillanimes. Mais encore, avec ces jeunots qui semblent être plongés dans un lent somnambulisme, par leur absence de riposte, à hauteur de la situation funeste du pays, rend le champ politique assez monotone.  Attitudes interprétées (sans doute) comme un blanc-seing, par Macky Sall, pour tout se permettre.

A quelques mois des prochaines élections présidentielles de l’année 2019, le nouveau gouvernement pléthorique de Mouhamet Boun Abdalah Dionne 2 est nommé et, mis sur orbite pour seulement préparer ces confrontations électorales à venir (un gouvernement de combat). Le débarquement de Mankeur Ndiaye confirme notre affirmation puisqu’il n’est pas un politique (au sens commun du terme), et n’est pas moins méritant que certains de ses anciens collègues ministres reconduits.

De plus, la nomination d’Ismaïla Madior Fall au ministère de la Justice confirmerait simplement, que Macky Sall entend se servir de son ancien conseiller, pour faire avaliser la fraude en gestation. Comme d’ailleurs, il s’était appuyé sur lui pour amoindrir la portée de la tromperie, sur la réforme du mandat présidentiel (le waax waxeet) ou, sur les avis/décisions du Conseil constitutionnel.

Notre respect est sans limite pour l’éminent juriste et, intellectuel (Ismaïla Madior Fall), par contre, notre aversion contre le piètre politicien est indescriptible. Qui, par idéologie politique avait cherché, à tromper sciemment en falsifiant la vérité scientifique. C’est pourquoi d’ailleurs, certains naïfs doivent se raviser pour garder à l’esprit, que le politicien va officier, seulement pour faire réélire Macky Sall.

Ainsi, avec des déclarations volontairement fallacieuses, par exemple, lors du référendum de mars 2016, il va s’illustrer dans le même registre avant et pendant les élections présidentielles de 2019. Pour préparer la Chancellerie et, ses agents ainsi que, les membres du Conseil constitutionnel, à entériner la triche massive en préparation.

Notre assertion se fonde sur le fait qu’en mars 2016,  il s’était inscrit dans une démarche abjecte de mensonges qui n’a point honoré, les personnes réputées détenir une certaine connaissance ou, un certain savoir pour édifier, instruire, et éclairer. Par son comportement, il avait fi de son rang, de son statut, ou de sa notoriété pour seulement défendre, protéger, ou plaire à son mentor (Macky Sall), ce que nous avions profondément déploré et, continuons encore de faire.

Une fois encore, la diaspora a été la grande oubliée, du remaniement du nouveau gouvernement de Mouhamet Boun Abdalah Dionne 2. L’ostracisme, qui la frappe depuis des décennies, doit non seulement prendre fin mais ne se justifie aucunement. D’ailleurs, comment comprendre l’oubli d’une communauté régionale (au sens de 15e région dans l’idée première de Macky Sall). Qui injecte annuellement au moins 1000 milliards de nos francs pour soutenir involontairement la stabilité sociale ou, économique du pays (originellement les envois financiers n’avaient pas cette vocation). Aussi, nous avons souvent relevé, que la diaspora recèle de compétences diversifiées, donc, sa non-participation, aux organes de décisions  étatiques, doit être dénoncée vigoureusement.

Même si cela parait incompréhensible, selon nous, une des explications serait sa méconnaissance totale, pour être omise à chaque remaniement. Pourtant, pour le redressement du pays et, sa mise sur une bonne direction, la participation de tous les  citoyens est une nécessité, à rechercher. D’autant que, la direction et, le développement d’un pays est une affaire trop sérieuse, à ne point confier sans contrôle à des margoulins. D’où, loin de vouloir simplement réclamer des places à la mangeoire, pour les ressortissants de la diaspora (et pourquoi pas, si tel est l’entendement des ministres et/ou, des ministrables de Macky Sall), une telle iniquité doit être corrigée, pour les faire remplir pleinement leur citoyenneté.

Nous ne saurions conclure sans parler, des nominations de pure promotion, et surtout celle d’Aliou Sall, frangin du président de la République (Macky Sall). En le nommant Directeur général de la Caisse des dépôts et des consignations cet acte caractérise le summum du népotisme. Nous n’allons pas nous attarder ou, nous étendre sur le énième dédit ou, reniement (naturel) de Macky Sall de ses engagements et, déclarations. Par de tels agissements, il prouve simplement la notoire inconsidération de ses concitoyens. C’est dire, une forme de « voyouterie » ou, de vilenie dans son expression la plus primaire.

Naguère, lucide et raisonné Macky Sall pourfendait, à juste raison, cette manière clanique ou, familiale de gérer l’Etat (à l’exemple de l’ancien président Abdoulaye Wade). Mode de gestion, d’administration et, de direction, qu’il considère maintenant comme acceptable, et normale voire légitime pour nous l’imposer.

Ces atteintes et, agressions répétées à nos croyances, à nos valeurs, à nos libertés et, à nos choix d’avoir accordé notre confiance à un homme sur parole, nous révulse foncièrement. Parce que, sa conduite  inqualifiable n’accorde nulle considération  à nos réactions, à nos perceptions ou, à nos ressentis.

Daouda NDIAYE

Juriste/Analyste politique

Article dédié à Salimata DIOP

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