MASTERS 1000 SHANGHAI – Roger Federer reprend la compétition cette semaine à Shanghai. Son premier tournoi officiel depuis l’US Open. Numéro 2 mondial, le Suisse sait qu’il aura du mal à aller chercher Rafael Nadal. Mais il aimerait glaner « un ou deux » titres de plus d’ici la fin de saison.
Comment vous sentez-vous à l’heure d’aborder cette dernière partie de la saison?
Je suis content d’être là, je suis en forme, donc tout va bien. Après la Laver Cup, j’ai eu de bons entraînements. J’avais bien joué à Prague et je suis venu aussi tôt que possible à Shanghai. Shanghai, c’est vraiment un de mes gros objectifs de fin de saison. Je me suis entraîné plusieurs heures sur le central. J’ai envie de bien faire ici. Puis j’essaierai de faire aussi bien que possible à Bâle, pour la saison en indoor, et à Londres.
Votre programme est-il susceptible d’évoluer d’ici la fin de la saison ?
Pour l’instant, je ne suis focalisé que sur Shanghai et rien d’autre. Je prends semaine après semaine. Bien sûr, je pense aussi à Bâle, qui est un de mes tournois préférés de la saison. Paris, on verra comment ça se passe. La fin de saison est rapide, très condensée.
Vous aviez parlé de « gros objectifs » pour la fin de saison après votre élimination à l’US Open. Vous pensiez à quoi exactement ? Le classement ? Votre jeu ? Un tournoi spécifique ?
Mon jeu, pas vraiment. Je veux juste être en forme pour pouvoir defendre mes chances. J’ai souvent bien joué en fin de saison mais cela fait deux ans que je n’ai pas abordé cette partie du calendrier donc je ne sais pas trop à quoi m’attendre. On verra comment ça se passe. Mais j’aimerais bien gagner un tournoi ou deux.
Rafael Nadal a gagné à Pékin et a creusé encore un peu plus l’écart avec vous au classement…
Oui, c’est certain. Et ce n’est pas un problème.
Avez-vous toujours la place de numéro un dans la tête, et cela aurait-il pu vous inciter à rajouter un tournoi à votre calendrier ?
Non, comme je l’ai dit quand j’ai perdu à New York, peu importe ce que fait Rafa, je ne changerai pas mon programme. Je ne peux pas jouer plus que je ne joue aujourd’hui. Je peux juste contrôler mon programme, pas la façon dont il joue. Depuis qu’il a gagné l’US Open, la place de numéro un n’est plus un objectif prioritaire. L’objectif, c’est d’être en bonne santé.
Vous avez donc définitivement fait une croix sur la place de numéro un ?
Je vais essayer de rester dans la course mais pour finir numéro un, il faudrait que je gagne ici et au Masters, et aussi à Bâle et Paris, ce qui parait peu probable. Donc ce sera compliqué et ça me va très bien parce que je n’ai jamais abordé cette saison avec pour but d’être numéro un mondial. C’est juste dommage que je me sois blessé à Montréal. Sans ça, la bagarre aurait pu être sympa avec Rafa parce que c’était très serré entre nous. Mais ça ne l’est plus. Et encore une fois, ce n’est pas très grave.
Etes-vous surpris de voir Nadal aussi performant sur dur, avec ses titres à l’US Open ou à Pékin ?
Pas vraiment. Il avait été en finale de l’Open d’Australie dès le mois de janvier, ce n’est pas comme s’il avait perdu au premier tour à Melbourne. Dès le début de saison, il avait montré qu’il pouvait très bien jouer sur dur. Et même depuis 15 ans, je crois qu’il a prouvé qu’il pouvait bien jouer sur dur, non ? Le problème c’est que, comme il a gagné dix fois Roland-Garros, certains finissent par le limiter à ça. Mais nous, les joueurs, savons que Rafa est très fort partout et peut gagner partout.
Il y a six mois, à propos du cap des 100 titres, vous aviez dit que tout dépendrait de comment la saison se passerait. Six mois plus tard, avez-vous ça dans un coin de la tête ?
Je n’y pense pas. C’est tellement dur de gagner des tournois. D’autant qu’aujourd’hui, je ne joue pratiquement plus que des très gros tournois, donc remporter des titres est encore plus dur. Je ne suis pas si loin des 100 titres mais il n’y a aucune raison d’y penser au quotidien. Cela n’aurait pas de sens. Ce serait bien pour moi de gagner un tournoi ou deux de plus cette saison pour me donner des chances d’atteindre les 100 l’année prochaine.
Avec Eurosport.fr