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Tous les opposants qui se sont frottés à lui, y ont laissé des plumes : sévères croche-pieds du destin ou infranchissable « thioumoukaay » de Macky Sall ?

Le fait est assez saisissant, pour mériter que l’on s’y arrête, on ne peut plus. En effet, on ne sait pas pourquoi ni comment, mais la plupart des opposants qui se sont frontalement attaqués à celui-ci, y ont souvent laissé des plumes sur le chemin de la Présidentielle de 2019.

Et en fouillant l’opposition sénégalaise, l’on finit par compter à la pelle de potentiels adversaires de Macky Sall, qui ont vu leurs carrières politiques prendre l’eau. Ou presque !

Alors, s’agit-il de simples croche-pieds du destin de ces opposants ? Ou Macky Sall est-il blindé, mystiquement, au point que tous ceux qui se frottent à lui, s’y piquent ? Allez savoir…Les faits restent, dans tous les cas, têtus.

Le fait est insolite, pour mériter d’être souligné. Loin s’en faut ! Parmi les adversaires politiques qui se sont cognés contre «Macky» et dont l’horizon a fini par se boucher, figure le leader de «Luy Jot Jotna» (il est temps d’agir), Cheikh Tidiane Gadio.

L’ancien ministre des Affaires étrangères, qui s’était récemment érigé en fervent opposant du régime, qui a, finalement, maille à pâtir avec la Justice américaine, dans le cadre d’une présumée affaire de corruption auprès d’une Société minière chinoise (lire le texte à la Une, ce 21 Novembre 2017). Et, cette fois-ci, nul ne saurait en tenir rigueur.

Karim Wade. En plus d’être condamné à six ans ferme et à verser à l’Etat du Sénégal 138 milliards F CFA pour enrichissement illicite par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), le fils de l’ancien Président Abdoulaye Wade vit en exil forcé.

Le «cas» Karim Wade

Nuitamment, extirpé de la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss dans des conditions jusqu’ici floues, l’ancien puissant ministre d’Etat sous le défunt régime libéral ne peut plus fouler le sol du Sénégal. Ou, du moins, jusqu’à ce que ces lignes sont en train d’être couchées.

Ce n’est pas tout. Car, comme le révélait en exclusivité, il y a plusieurs mois, Actusen.com, Karim Wade a été sommé par le régime, via le Qatar, de cesser ses appels téléphoniques en direction des célébrités culturelle, sportive, politique, entre autres.

Finalement, c’est via Whatsapp que Wade-fils tente de s’entretenir avec le peu de ses compatriotes. Bombardé candidat à la Présidentielle de 2019 par son père, par ailleurs Secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais, pas si certain que l’ancien ministre de l’Energie, de la Coopération internationale et des Transports aériens puisse assister au soleil électoral qui profile à l’horizon.

L’ancien Pm Abdoul Mbaye et la présumée affaire de bigamie

Après Karim Wade, le leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act), Abdoul Mbaye, qui a osé défier Macky Sall, dont il fut le Chef du Gouvernement, a vu son élan prendre un sacré coup. Ce, par une affaire de présumée bigamie, pour laquelle son ancienne épouse l’avait traîné dans la boue. Avant que la justice ne finisse par ranger ce dossier dans les tiroirs de l’oubli, parce que ce contentieux aura été vieux de plus de dix ans.

Mais toujours est-il que le simple fait que son nom et son image aient été cités, à tort ou à raison, durant des mois, dans les médias, dans une affaire de présumés faux et usage de faux, relève d’une coïncidence troublante. Car c’est après que l’ancien Pm, Abdoul Mbaye, a commencé à s’attaquer, frontalement, à son ancien mentor, que ses ennuis ont démarré.

Khalifa Sall à deux doigts de se fracasser avec «sa» Caisse d’avance

Autre adversaire politique qui aurait dû, peut-être, consulter son «marabout», avant de se mettre à dos le Chef de l’Etat : le maire de Dakar. Pour cause, Khalifa Sall est en détention préventive, depuis le 07 mars 2017, dans le cadre de l’affaire de présumés faux et usage de faux, détournement de deniers publics, entre autres, dans la Caisse d’avance de sa Municipalité.

Même s’il jouit toujours d’une présomption d’innocence, il reste qu’en cas de condamnation par nos Tribunaux, ses derniers espoirs de se présenter à la Présidentielle de 2019 pourraient s’envoler.

Ousmane Sonko et sa radiation de la Fonction publique

Avant Khalifa Sall, l’Inspecteur des Impôts et Domaines, Ousmane Sonko, a, lui, également, fait les frais de son opposition au «Rock» Macky Sall. La preuve, à peine a-t-il commencé à se fendre de déclarations surréalistes sur la gestion des ressources naturelles du pays qu’il a été viré de la Fonction publique. Pour aller grossir les rangs de l’opposition.

L’ancien ministre d’Etat, Abdoulaye Baldé, chef de file de l’Union des Centristes du Sénégal, a, lui, aussi, fait l’apprentissage des ennuis judiciaires, quand il a commencé à se dresser contre le Chef de l’Etat.

Depuis lors, certes, le maire de Ziguinchor continue de s’opposer, mais si le Procureur spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite avait des motifs valables de ne pas lui lâcher les basques, son avenir politique pourrait s’en retrouver éviscéré.

Un autre qui n’a pas été épargné par la foudre qui s’abat sur les farouches opposants au régime de Macky, c’est Me Madické Niang. En effet, le dossier de l’ancien Garde des sceaux sous le régime de Wade est en instance à la Crei.

Idy et la vive controverse autour de son appartenance confrérique

Quid du Président du Conseil départemental de Thiès ? Jusqu’à présent, aucun fait divers ne lui est, certes, pas connu sous le régime de Macky Sall. Cependant, Idrissa Seck a été, dans un passé encore récent, l’objet d’une vive controverse autour de son appartenance confrérique.

S’il a toujours refusé d’épiloguer sur cette polémique, histoire de ne pas tomber dans le piège des auteurs de celle-ci, il y a que les critiques les plus acerbes ont été formulées contre le chef de file de «Rewmi». Lesquelles pourraient impacter sur son potentiel électoral.

Richard SAMBOU (Actusen.com)

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