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Afrique du Sud: Zuma quitte la tête de l’ANC sans prendre ses responsabilités

Le président sud-africain Jacob Zuma a tenu un discours revanchard, en clôture de ses dix années à la tête de l’ANC. Bien qu’honnête dans son état des lieux, il est parti sans prendre ses responsabilités dans le déclin du parti historique de Nelson Mandela.

En apparence, Jacob Zuma a dressé un bilan plutôt honnête de son mandat à la tête de l’ANC. Le président sud-africain a admis que le peuple est mécontent de l’état du parti, enregistrant le recul de l’ANC dans les urnes, particulièrement aux dernières municipales.

Même franc-parler apparent sur la corruption. Jacob Zuma a noté « la perception populaire que l’ANC est égoïste, arrogante, et trop conciliante » à ce sujet. Mais cette déclaration a des airs de provocation, quand on sait la litanie de scandales qui entoure son second mandat. Loin de faire amende honorable, Jacob Zuma a refusé de prendre ses responsabilités.

Le spectre des guerres de factions, de la mauvaise discipline et des luttes intestines continue d’abîmer notre mouvement. Les guerres de faction nous ont même privés de certains camarades compétents. L’indiscipline a pris de nouvelles formes récemment, avec certains membres qui ont critiqué ouvertement l’autorité de l’organisation. Et justement, nous devons réaffirmer l’autorité de notre parti sur les individus.
Jacob Zuma, président sud-africain

Contre-attaque

Dans une violente diatribe, il s’en est pris pêle-mêle à la justice, aux médias et aux organisations de la société civile, accusés de donner une image corrompue de l’ANC. Le chef de l’Etat a également balayé dans son propre camp, pointant du doigt tous ceux au sein de l’ANC qui ont osé le critiquer. Que ce soit les vétérans, certains députés, ou les alliés historiques, le Parti communiste et la Cosatu.

Un discours sans excuses, dans lequel Jacob Zuma a souligné plusieurs fois l’intérêt supérieur du parti, l’ANC, qu’il laisse pourtant divisée et abimée.

On nous a menacés. On nous fait croire que l’ANC explosera et que l’économie s’effondrera si nous n’élisons pas la bonne personne à cette conférence. Si nous ne nous plions pas aux ordres des marchés.
Rfi

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