Dans la famille des Directeurs généraux politiquement connotés, figure le Directeur général de l’Agence nationale de la Maison de l’Outil. Pour autant, El Hadji Malick Mbaye se définit comme un technocrate-politique. Représentant, en Afrique de l’Ouest et du Centre, le Centre Indépendant des Recherches et d’Initiative pour le Dialogue, un Organe consultatif des Nations-unies basé à Genève, il croit dur comme fer que «les fonctions étatiques, en dehors des fonctions de juge, sont globalement des fonctions politiques. Aussi, le natif de Thiès a-t-il su s’appuyer sur son Mouvement, «Gem sa bop», pour tisser sa toile dans le «macky».
El Hadji Malick Mbayeest un spécialiste en communication et aussi un journaliste de formation. Ce consultant en communication et en Relations publiques a travaillé comme chargé de la Communication du Ministère de l’Assainissement, en tant que Conseiller en Communication de Youssou Ndour et de la Fondation de celui-ci, formateur au niveau de la Fondation Frederick Ebert et Consultant en Communication pour le Fondsmondial de lutte contre le paludisme, la tuberculose et le sida.
Aujourd’hui, El Hadji Malickreprésente, en Afrique de l’Ouest et du Centre, le Centre Indépendant des Recherches et d’Initiative pour le Dialogue, un Organe consultatif des Nations-unies basé à Genève, porteur et éditeur du prix Macky Sall pour le dialogue en Afrique.
L’engagement de l’actuel Directeur général de l’ANAMO ne pouvait pas se limiter sur le plan professionnel. Son «environnement» y a beaucoup contribué. «Vous voyez ce quartier (le quartier Cité Lamine, dans la commune de Thiès), nous sommes à 70 kilomètres de Dakar, on nous dit qu’on est la seconde ville du pays. Rien n’a été fait.
Mis à part l’eau et l’électricité, la seule chose positive est la bourse de sécurité familiale. Donc, convenez avec moi que quand vous grandissez dans cet environnement, le Mouvement associatif des «nawétanes» est le premier cadre, dans lequel l’engagement du Thièssois pour sa Cité s’est exprimé», dit Maodo Malick Mbaye.
Peu de temps après, le Mouvement citoyen «Gem sa bop» est né. «C’était en 2007. En 2009, nous sommes allés aux élections locales, sous notre propre bannière. Nous avons eu deux Conseillers municipaux. Et à la Présidentielle de 2012, nous avons accompagné le Président Macky Sall. En 2014, malgré notre appartenance à la Mouvance présidentielle, nous avons fait «cavalier seul» aux dernières élections locales. Nous sommes passés de deux à huit Conseillers, soit de 980 à 3500 voix», se souvient le Dg.
Mais son poste de Directeur général, El Hadji Malick Mbaye l’a obtenu avant ce saut. Il a commencé à diriger l’ANAMO en 2012, après l’accession de Macky Sall à la tête du pays. Par contre, son engament politique y est pour grand-chose. L’intéressé, lui-même, pense que«les fonctions étatiques, en dehors des fonctions de juge, sont globalement des fonctions politiques. Selon sa conception des choses, un homme, qui accède au pouvoir, distribue les responsabilités, en fonction de la confiance, de la compétence, mais également de l’engagement politique».
Pour cause, le Spécialiste en Communication estime que «c’est la somme des engagements politiques», qui aide à accéder à la tête du pays».
Suivant cette approche, El Hadji Malick Mbaye, au lieu de se peindre en technocrate, se qualifie, donc, de «techno politique». Maintenant, il affirme que ce qui devrait être le plus important, c’est la compétence et la maitrise des dossiers. Il pense qu’il ne faut jamais procéder à un recrutement ou à une gestion partisane de l’instrument d’Etat.
Puis, concernant le financement de ses activités politiques, il déclare les obtenir, grâce aux cotisations faites au sein de son Mouvement et l’appui de ses amis. Enfin, le directeur général de l’ANAMO estime que « quant on a été consultant pour le fond mondial, on a forcément des ressources. »
Omar Ndiaye (SourceA)