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Emery peut craindre le pire

Unai Emery s’expose à de sévères critiques en cas d’échec face au Real Madrid. Notamment en raison du casse-tête insoluble concernant le poste de sentinelle.

José Mourinho, Antonio Conte, André Villas-Boas, Luis Enrique… Le PSG a beau trôner en tête de la Ligue 1, être toujours en course dans les deux Coupes nationales et s’être qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions en terminant en tête de son groupe, l’avenir d’Unai Emery sur le banc parisien semble s’écrire en pointillés. En fin de contrat en juin prochain, l’entraîneur espagnol n’a d’autre choix que de pousser jusque dans le dernier carré de la Ligue des champions pour espérer poursuivre l’aventure à la tête du club de la capitale et cela pourrait bien ne pas suffire.

Un échec face au Real Madrid, un an après le fiasco face au Barça, serait dans tous les cas fatal à l’ancien coach sévillan. Et ce d’autant plus que les griefs semblent déjà tout trouvés. On peut ainsi s’interroger sur la gestion du cas Dani Alves, apparu usé jusqu’à la corde après avoir enchaîné les matches durant tout l’automne malgré Thomas Meunier. Et le constat est le même concernant Angel Di Maria, étincelant depuis le début de l’année, avec 9 buts et 4 passes en 12 matches, et qui devrait débuter sur le banc au profit de Kylian Mbappé.

Un choix cornélien

Et que dire du choix de la sentinelle amenée à évoluer devant la défense. Qu’Unai Emery opte pour Lassana Diarra ou Giovanni Lo Celso, l’entraîneur parisien ayant écarté l’idée de titulariser Adrien Rabiot même si l’ancien Toulousain pourrait dépanner au cours de la rencontre, son choix sera inévitablement critiqué. Jean-Michel Aulas dirait sûrement que c’est choisir entre la peste et le choléra. Dans le coin droit, un jeune joueur de 21 ans  qui ne joue pas à son poste, qui n’a jamais débuté un match de Ligue des champions et totalise 65 minutes de jeu dans la compétition, et qui enfin a été en difficultés lors du choc face à l’Olympique Lyonnais. Dans le coin gauche, un joueur débarqué à la fin du mercato hivernal, dont le temps de jeu avec le PSG se limite à 87 minutes en deux matches en Ligue 1 et à 74 autres en deux rencontres de Coupes, qui n’a donc clairement pas 90 minutes dans les jambes après une année 2017 quasi blanche et n’a plus joué un match de Ligue des champions depuis 2011 et son passage au… Real.

Cette situation n’est évidemment pas du fait du seul Unai Emery, qui subit de plein fouet les blessures à répétition de Thiago Motta et le manque d’empressement à recruter un Lassana Diarra pourtant courtisé dès les premières heures du mercato hivernal. Mais c’est bien lui qui verra ses choix inévitablement contestés en cas d’échec face au Real Madrid.

Football.fr

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