Le président du Nigeria a officiellement annoncé lundi 9 avril son intention de se présenter pour un second mandat. Muhammadu Buhari vient d’annoncer son intention d’obtenir l’investiture de son parti, le All Progressive Congress (APC), en vue des élections de 2019.
Les gouverneurs de plusieurs États nigérians le pressaient d’y aller. Abdullahi Ganduje, gouverneur de Kano, avait même menacé de lui faire un procès s’il ne le faisait pas.
Leur désir est devenu réalité puisque Muhammadu Buhari a annoncé ce lundi 9 avril à Abuja son intention d’être candidat à la candidature. En clair : il souhaite obtenir l’investiture de son parti, l’APC, en prévision du scrutin présidentiel de février 2019. Le chef de l’État, en annonçant son intention de briguer un second mandat, dit répondre à « la clameur des Nigérians ».
Muhammadu Buhari ne fait toutefois pas l’unanimité. Il a passé cinq mois à Londres pour se faire soigner depuis son élection, en mars 2015. On ne sait toujours pas pour quelle maladie, et l’opposition l’accuse souvent d’être inapte au travail.
Il ne fait pas l’unanimité de son propre camp non plus. L’économie nigériane peine à émerger de la récession et les forces de sécurité n’arrivent pas à venir à bout de Boko Haram. Dans son propre parti, certains dirigeants commencent à penser qu’ils pourraient faire mieux que lui. La décision du président Buhari de divulguer ses intentions dès maintenant vise peut-être surtout à damer le pion à ces derniers.
Rfi.fr