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Contribution

Affaire autoroute à péage : Ma part de vérité

Depuis la mort regrettable de Papis Gelongal des voix s’élèvent contre la Senac.Sa concessionnaire de l’autoroute à péage.  Toutefois, en ma qualité d’observateur, je dénonce le procès d’intention et la campagne de diabolisation et de déstabilisation contre une société certes française, mais qui emploie des centaines de chefs de famille Sénégalais. En effet, 800 personnes, essentiellement de la main d’œuvre locale, avaient été employées sur le chantier et 240 sont aujourd’hui sous contrat. En effet, il y a une volonté manifeste de nuire et de la désinformation orchestrée par certaines personnes. Et il faut reconnaitre une chose, si Eiffage Sénégal disparaît, ce sont nos frères et nos sœurs qui vont en pâtir en premier.

Je suis tout à fait en phase avec Me Elhadji Diouf. En effet cette campagne est contre productive d’autant plus que dans ce pays il y’a beaucoup d’urgences pour mobiliser les énergies au lieu de se focaliser sur l’émotion par ce qu’il y’a mort d’hommes. Combien de morts son enregistrés sur nos routes chaque jour, combien de kilomètre de route son praticables dans ce pays? Bref, les maux sont nombreux sur nos routes. Voilà à mon sens, le combat de tous les sénégalais au lieu de s’acharner sur des gens.

Dans sa lettre qui aurait été adressée à l’Ofnac, le collectif, demande la publication du contrat qui lie l’État du Sénégal à Eiffage et Senac Sa. Mais à ce niveau, tout est clair. En effet, le contrat de concession de l’autoroute Dakar-Diamniadio a été signé le 2 juillet 2009.
Le projet consistait à conférer au partenaire privé les responsabilités de conception, construction, financement, entretien et exploitation pendant une durée de 30 ans de cet ouvrage.

Celui-ci résulte d’une initiative novatrice de l’Etat Sénégalais puisqu’il s’agit du premier ouvrage en concession ou Partenariat Public-Privé pour une infrastructure de transport en Afrique Subsaharienne.

Une part des travaux d’au moins 20 milliards FCFA a été sous-traitée à des entreprises sénégalaises. Ce projet d’autoroute à péage se développait dans un contexte à la fois urbain et interurbain, ce qui explique sa complexité de par les impacts sociaux et environnementaux qu’il convenait de bien gérer. En plus des travaux d’infrastructures, il impliquait le déplacement et le relogement ou recasement de 3 000 familles, soit près de 30 000 personnes. Le coût du projet intégrait par conséquent plusieurs composantes :

• Travaux routiers
• Libération des emprises (indemnisations des personnes affectées) et construction d’une zone de recasement de 2 000 logements pour la réinstallation de certaines familles déplacées
• Restructuration urbaine du quartier Pikine Irrégulier Sud pour y améliorer notablement le cadre de vie
• Supervision et gestion du programme
La couverture de toutes ces composantes sur l’ensemble du linéaire Malick Sy- Diamniadio nécessitait la mobilisation d’un budget global évalué à 320 milliards FCFA. Sur ce montant la part des travaux routiers portait sur environ 200 milliards FCFA répartis ainsi qu’il suit :

Phase 1, Malick Sy – Pikine entièrement financée par l’Etat pour un montant de travaux d’environ 65 milliards FCFA.

Phase 2, Pikine – Diamniadio, financé sur la base d’un Partenariat Public-Privé avec la signature avec Eiffage d’un contrat de concession pour un montant d’environ 135 milliards FCFA, dont 77 de subvention de l’Etat Sénégalais, avec l’appui de ses bailleurs de fonds, l’Agence Française de Développement, la Banque Africaine de Développement et la Banque Mondiale et 58 comme contribution d’Eiffage au financement des travaux.

Pour rappel, en plus des 319,2 milliards de FCFA apportés par l’Etat du Sénégal, avec l’appui de ses partenaires (la Banque Mondiale, l’Agence Française de Développement et la Banque Africaine de Développement), le financement privé qui évalué à 61 milliards se répartit comme suit : 20,8 milliards d’apport sur fonds propres du Groupe Eiffage et un peu plus de 40 milliards mobilisés auprès de ses partenaires privés que sont la BOAD (15 milliards), l’IFC (13,4 milliards), la BAD (6,8 milliards) et la CBAO (5 milliards).

L’implication d’Eiffage dans un tel projet illustre bien la fidélité que le Groupe porte au Sénégal, où il est présent depuis 1926 en l’accompagnant dans son développement Économique, Social et Sociétal.

Sambou BIAGUI

Journaliste

Président du Front Populaire Sénégalais (FPS)

77 559 27 8/ 70 847 87 71

1 comment

Daouda 01/06/2018 - 17:33 at 17:33 PM

Bien analysé M. le journaliste. Tous ces mensonges sont l’oeuvre des politiciens

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