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À 18 jours du Grand Magal : Touba se métamorphose en un gigantesque marché 

L’édition 2021 du Grand Magal de Touba sera célébrée le dimanche 26 septembre 2021. Ce jeudi 10 septembre, premier jour du mois de  Safar, les mourides entament une saison d’intenses activités spirituelles, économiques, sociales, culturelles, voire touristiques,  en direction du  18 Safar. Et pour ce 18 Safar qui coïncide avec  le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, l’effervescence atteint son paroxysme.
Le grand Magal de Touba est, sans  aucun doute, l’une des plus grandes fêtes  religieuses au Sénégal. Un tour dans les centres commerciaux, dans les marchés et foirails a permis à SourceA de remarquer que la cité était en train de se métamorphoser depuis que la lune est apparue et la date de l’événement fixée.
Autant dire que la vie y est  déjà mouvementée  avec  des préparatifs de diverses natures. Les entreprises qui œuvrent dans la  construction de bâtiments et les ouvriers du même secteur tiennent le bon bout. L’essentiel de leur travail consiste à des activités de réfection et de réhabilitation.
Les commerçants se frottent aussi les mains. Les plus en vue sont ceux qui vendent matelas et matériels électroménagers. La meilleure des ambiances se passe au marché Ocass. «Cette année, le commerce  marche très fort. Les clients viennent d’horizons divers pour faire leurs achats», explique Dame, un vendeur de tissus.
Ngagne, tailleur au marché Darou Khoudoss de Touba, d’emboucher la même trompette. «En ce moment, on ne se plaint pas trop, car les affaires marchent bien. D’habitude, les coupures d’électricité nous handicapent, mais il  n’y en a presque plus. Nos clients nous comprennent et nous essayons toujours d’être diligents, car à la fin, on y trouve notre compte.»
De l’autre côté, c’est la dame Fatou Diop qui s’enflamme. «Nous sommes des mourides qui tenons beaucoup à cette fête ; c’est pourquoi nous y mettons tout ce que  nous avons, toutes nos économies y sont injectées. Nous achetons des habits pour nous et  pour nos enfants et tout ce qui peut rendre cette fête belle.»
Une belle ambiance qui coïncide avec l’appel du khalife invitant les pèlerins et autochtones à donner vie au respect des gestes-barrières, eu égard à la présence encore effective de la Covid-19 dans la Cité.
Sokhna Fatou Dia, Correspondante au Baol

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