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À peine libéré : le soudeur métallique retourne en prison pour usage de drogue 

À peine sorti de prison, Birame Faye a retrouvé ses vieux démons. Soudeur métallique de son état, il a une fois flirté avec les affres de la justice pour répondre aux chefs d’associations de malfaiteurs. Quelque temps après avoir recouvré la liberté, le sieur est encore mêlé à des histoires de drogue. Dénoncé, une enquête a été ouverte afin de démanteler le réseau. Il n’a fallu que quelques heures pour que les éléments du commissariat de la médina lui mettent la main dessus. Il ressort de la procédure que les limiers ont retrouvé par devers lui 3,7 kilogrammes de chanvre indien et la somme de 100.000 francs Cfa.

Entendu, Birame Faye confie aux enquêteurs qu’à sa sortie de prison il a rencontré un certain M. Tine. À l’en croire, ce dernier l’a initié dans la vente de drogue car avec son métier, la menuiserie, il lui est très difficile de joindre les deux bouts. Son revenu n’était pas conséquent mais avec la vente, il déclare gagner un bénéfice de 10.000 voire 15.000 francs Cfa après chaque écoulement de stock de 3,7 kilo. Suite à sa confidence, Faye est placé en garde à vue. Devant la barre, le mis en cause retourne complètement sa veste et change de fusil d’épaule. Même si le prévenu accepte d’avoir détenu de la drogue, il conteste la quantité qui lui est imputée.

« J’ai été interpellé vers 23 heures et je ne détenais que des cornettes mais pas des kilos. Les agents voulaient que je balance mon fournisseur. Chose que je n’ai pas faite, ils en ont profité pour charger mon dossier. Je ne vends pas. J’ai été arrêté avec un sachet de 2000 francs de chanvre indien. J’avais plus de 400.000 francs dans ma poche, les policiers ont tout pris. C’était l’argent d’une commande. Ils ont même mangé mon dîner », raconte le prévenu. Cette version est loin de convaincre le ministère public qui requiert de le déclarer coupable des chefs d’offre ou cession de drogue.

Le parquet qui a requis 3 ans d’emprisonnement ferme contre Birame Faye estime que le prévenu tente de tromper la religion du tribunal en contestant la paternité de la quantité de drogue retrouvée par devers lui. Cependant, le conseil de la défense sollicite la disqualification des faits en détention en vue de la consommation personnelle. Le robe noire estime que même si le prévenu a avoué son forfait, les policiers n’ont ramené aucun élément attestant sa culpabilité. « Est-ce qu’on a trouvé sur lui des matériels laissant penser qu’il est fournisseur », s’interroge-t-elle. Finalement, le tribunal après en avoir délibéré disqualifie les faits qui lui sont reprochés. Birame écope d’une peine de trois d’emprisonnement.

Aïssatou TALL (Actusen.sn)

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