Depuis quelques jours, nombreux sont ceux qui demandent un dépistage massif pour couper la chaine de transmission. Mais pour le Directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous), cette question n’est pas encore prise en charge par le ministère de la santé.
«Aujourd’hui la question du dépistage de la masse n’est pas à l’ordre du jour parce qu’il faut toute une stratégie, des moyens spécifiques pour pouvoir le faire. En sachant aussi qu’on ne peut pas parler de statut sérologique quand on connait l’épidémiologique de cette maladie. Vous pouvez être malade pendant les 14 jours de votre période d’incubation. Même si aujourd’hui on testait les 16 millions de sénégalais, deux jours après on peut avoir la moitié qui peut être positive», explique Abdoulaye Bousso.
Selon l’expert auprès l’Organisation mondiale de la santé (Oms) pour le Règlement Sanitaire International et pour le développement des centres d’opération d’urgence de santé publique, «aujourd’hui la stratégie reste le dépistage des personnes positives et des contacts qui sont autour de ces personnes. Maintenant si on arrive à avoir des tests de diagnostic rapide, validés par l’Oms, ces tests pourraient être utilisés. Vous ne peut pas regrouper des personnes supposées être malades, les tester dans un même endroit, les laisser partir chez eux et les reprendre après. Donc vous êtes obligés d’avoir des tests rapides qui vous permettent d’avoir le diagnostic très rapidement et si un malade est positif, de pouvoir le prendre en charge immédiatement».
«Il y a beaucoup de tests qui sont actuellement en cours d’analyse même au niveau de nos laboratoires et si ces tests sont validés, ils pourront être utilisés et nous serviront pour faire une stratégie avancée autour des cas contacts et des zones qui sont touchées», a-t-il déclaré.
Mansour SYLLA (Actusen.sn)