A ses camarades de Benno, Amadou Ba regrette : “Au demeurant, il est important de reconnaître que malgré les efforts déployés par certains, des dysfonctionnements internes ont freiné notre ambition commune”
Toutefois, il n’a pas oublié ce qu’il a été tenu de constater lors de la présidentielle : “Au demeurant, il est important de reconnaître que malgré les efforts déployés par certains, des dysfonctionnements internes ont freiné notre ambition commune. Nous devons tirer les leçons de cette expérience pour bâtir quelque chose de plus fort, de plus sincère et de plus solide”, dira-t-il.
Mieux, Amadou Ba tient à préciser qu’il était contre le report de la présidentielle : “J’avais dit lors d’un secrétariat exécutif que repousser les élections était un précédent dangereux pour notre pays. J’avais alerté sur les dangers qui guettaient notre pays.”
Sur les accusations de corruption portées à son encontre, Amadou Bâ les balaie d’un revers de la paix. “On m’a associé à des choses peu catholiques. Je tiens à préciser que tel n’est pas de ma nature. J’ai été accusé de corruption. Alors que jamais je n’ai serré la main à l’un des juges cités dans l’affaire”, soutient le candidat malheureux. Ce n’est pas tout.
Amadou Ba rejette également toute implication dans le rejet de certaines candidatures : Ils ont aussi dit que je suis derrière le rejet de la candidature de certains. Je ne l’ai pas fait. À la phase des dépôts de recours, j’en ai déposé sur la base de mes droits en tant que candidat. A Karim Wade, autant le citer, je tiens à dire que je n’ai fait ce dont on m’accuse au sujet de sa candidature.”
Pour convaincre davantage, il ajoute : “Le jour de l’élection, quand j’ai vu les tendances, j’avais certes des éléments de contestations, mais j’ai accepté de me soumettre à la volonté populaire pour l’intérêt du pays, la paix et la stabilité, avant de téléphoner le vainqueur, pour le féliciter et formuler des prières pour mener à bien ses nouvelles charges.”
Toutefois, il précise être à l’écoute de l’actuel gouvernent sur notamment le fameux projet pour appréciation : “Nous serons à l’écoute du gouvernement. Au demeurant, avant de se prononcer sur quoi que ce soit sur leur gouvernance, j’attends d’avoir tous les outils, toutes les lois, les décrets qui les accompagnent, et le programme pour pouvoir apprécier de la manière la plus constructive.”
Cependant, sur les propos de Cheikh Oumar Diagne tenus à l’égard des confréries religieuses, Amadou Ba n’a pas épargné le sujet. “Chaque jour nous voyons des actes, entendons des propos qui divisent, qui attisent la haine, et fragilisent notre cohésion nationale. Il est plus que nécessaire de nous élever contre l’intolérance, les violences verbales et physiques qui gangrènent notre société. Dans ce contexte, j’en appelle à la responsable et à la sérénité. Car, c’est dans un climat apaisé et propice au dialogue que nous pourrons préserver la stabilité des institutions et garantir la continuité des activités économiques essentielles au développement de notre pays”, dira-t-il.
C’est ainsi que nouveaux dirigeants, il prodigue ces conseils : “Je disais qu’une nation ne se bâtissait pas sur la haine et l’adversité, la colère, et les calomnies, les invectives et les médisances, les subversions et les transgressions. Pour être durable et vivre en paix, une nation se construit avec l’énergie, l’amour de soi et les autres. C’est cette énergie de paix, d’unité et de respect mutuel que nous devons cultiver pour construire ensemble le Sénégal de demain.”
Amadou DIA (Acruusen.sn)