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Accusations de viol contre Ousmane Sonko : l’Institut « Sweet Beauty » se barricade

L’information a fait l’effet d’une bombe. Une plainte a été déposée contre le leader de Pastef pour viols et menaces de mort. Cette affaire qui a été ébruitée par nos confrères du quotidien « Les Echos » est loin de connaître son épilogue puisque l’enquête suit son cours. Ainsi, votre canard a fait un tour sur les lieux du supposé crime.

Il est 17 heures passées lorsque nous sommes arrivés à  Sacré Cœur 3. Après avoir tourné en rond durant près d’une demi-heure nous trouvons enfin une personne qui dit connaître « Sweet Beauty ». Il faut dire que la plupart des habitants de ce quartier huppé de la capitale sénégalaise semblaient jusque-là ignorer qu’il y avait juste à côté de leur domicile un tel institut. Ce sont finalement des dames qui nous montrent là où il faut chercher. Ensuite, des jeunes assis près de leurs domiciles ont fait le reste.

Les activités du salon inconnues de la plupart des riverains  

Le salon de massage objet de toutes nos curiosités  est niché dans un endroit très calme. Peint en rouge vif, c’est une parcelle d’à peu près 150 mètres carrés avec deux pots de fleurs posés devant la porte d’entrée noire. Il y a aussi deux grands portails de même couleur. Sur ceux-ci, on pouvait apercevoir un tube d’un climatiseur suspendu. Cette maisonnette transformée sans doute en institut de beauté et qui a un escalier extérieur n’est pas un lieu de luxe. Loin de là. Elle a, au contraire, besoin d’un coup de peinture pour lui donner plus d’éclat. Les lieux étaient fermés au moment de notre arrivée.

Et rien n’indiquait qu’il y avait une personne à l’intérieur. Mais, les apparences sont trompeuses. En effet, une fille frêle qui se plaignait d’avoir des maux de tête et portait notamment un pantalon avec des fleurettes et un haut gris a, tout à coup, fait son apparition devant nous. On pouvait à peine apercevoir son visage à cause de son masque qui est devenu l’accessoire à la mode en cette période de pandémie. Elle nous assure que leur patronne est partie et nous interdit de la filmer.

Instructions de ne pas parler aux visiteurs

La demoiselle qui avait la peau dépigmentée voulait coûte que coûte entrer dans le domicile en question. Sauf que notre présence semblait l’importuner. Elle s’avance quand même devant la porte à la poignée cassée et demande qu’on lui ouvre. Une autre jeune dame de son âge qui portait une robe en « wax » et qu’on a pu apercevoir à travers la petite grille en fer qui est par-dessus la première entrée ouvre soudainement l’appartement et lui demande si elle est seule. Malgré sa réponse affirmative, son interlocutrice semble douter de sa parole.

Elle franchit tout de même la porte en bois qui mène vers l’intérieur de l’institut avant de s’arrêter devant la porte en fer tout en continuant à cribler de questions celle qui voulait coûte que coûte entrer dans l’Institut. Elle ne parviendra à ses fins que lorsque nous nous sommes éloignés de quelques mètres sachant que nous étions perçus par les deux jeunes demoiselles comme des intrus sur ces lieux devenus subitement célèbres.

« Sweet Beauty » n’a pas fini pour autant de faire parler de lui. Le salon est, en effet, au cœur d’une incroyable sale affaire de mœurs. Sauf que les propriétaires des maisons qui l’entourent sont restés muets sur la question à notre arrivée. Juste, des portes qui s’ouvrent et qui se referment, des personnages aux visages renfrognés qui ne nous donnent même pas l’opportunité de leur poser des questions. Le boutiquier du coin préfère aussi rester muet sur cette invraisemblable affaire qui est loin de connaître son épilogue.

Omar Ndiaye (Actusen.sn)

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