L’avocat de la présumée victime dans l’affaire Sweet Beauté, s’est ouvert au décryptage de l’audition de Ousmane Sonko de jeudi dernier. C’est sans langue de bois que Maître El Hadj Diouf est revenu sur les détails de ce face à face. En conférence de presse, hier lundi, la robe noire renseigne que le juge a posé au leader de Pastef deux questions. «La première question, il l’a esquivé. Donc, le dossier est terminé. Parce que quand un juge pose deux questions que l’inculpé refuse de répondre, ce dernier ne peut pas continuer à perdre son temps. Et d’aucun dise que le dossier est vide c’est pour cela qu’on n’a pas trop de temps. Arrêtez de mentir. Quand Sonko refuse de répondre et pourtant il avait intérêt de répondre pour laver son honneur», a-t-il dit.
S’agissant de la deuxième question qui porte sur le test Adn, il considère que c’est un moyen primordial dans un dossier pour viol. «Quand le juge lui a posé la question, il dit je cite : ‘’je ne vous permets pas de me poser des questions infamantes et attentatoire mon intimité’’. Mais quelle arrogance ! Mais quand quelqu’un est accusé de viol lorsqu’il comparait devant le juge qui l’a inculpé quelle est la question principale qu’on doit lui poser. Dans ce pays le mensonge est érigé en norme, la manipulation est normalisée. Sonko sait pertinemment ce qu’il a fait. Depuis l’audition dans les plateaux télévisés personne n’ose dire que Ousmane Sonko a fui le débat. Il ne dira jamais qu’il n’a jamais eu de rapports sexuels avec la demoiselle Adji Sarr», soutient Me El Hadji Diouf.
Quant au résultat du certificat médical qui révèle une déchirure ancienne de l’hymen, l’avocat affirme que les gens se sont complétement trompés pensant que le médecin a effacé la thèse du viol. «Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas défloration que le viol est exclu. Là on parle de viol répétitif sur plusieurs mois. Le certificat médical ne peut dire qu’il y a viol. Ce n’est pas le juge. Il ne fait que constater. Ce dernier dit que des prélèvements ont été effectués en vue d’effectuer des tests Adn. Seuls les avocats et les jugent savent ce qu’il y a dans dossier mais pour instrumentaliser, manipuler l’opinion, ils disent que même le médecin a dit qu’il n’y a pas viol. Le certificat ne peut pas statuer sur le viol. Seul le juge peut trancher. Si jamais il fait le test Adn, il tombera», lâche-t-il.
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