L’affaire Astou Sokhna continue de défrayer la chronique. Après l’indignation qu’a suscitée la mort tragique de cette femme enceinte à l’hôpital de Louga, c’est autour de l’Association des sage-femmes d’Etat du Sénégal (ASFES) de monter au créneau pour exprimer sa solidarité à ses collègues impliquées dans cette affaire. Face à la presse, ce mercredi, l’ASFS a décliné son plan d’actions qui sera marqué par une journée dénommée « une maternité sans sage-femmes ». Par ce mouvement d’humeur, l’ASFES entend dire non à ce qui apparait comme un « acharnement » sur leurs collègues indexées.
Par ailleurs, les sage-femmes mettent en garde l’opinion publique sur les risques de paralysie du système et leurs conséquences qu’elles imputent au ministre de la Santé et de l’Action Sociale. Bigué Bâ Mbodj, présidente de l’ASFES, estime que Abdoulaye Diouf Sarr, « sans état d’âme s’est substitué à la justice en condamnant lors d’une audience publique 06 sage-femmes ». Selon elle, sa sortie inopinée ainsi que les réactions dans les réseaux sociaux ont fait que toutes les sage-femmes partout où elles se trouvent se sentent menacées et ne jouissent d’aucune garantie sécuritaire dans l’exercice de leur travail. Refusant de céder à l’intimation, les sage-femmes appelle à une forte mobilisation à Louga pour soutenir leurs collègues dont le procès est prévu le 27 prochain.
Saly SAGNE (Actusen.sn)