L’affaire opposant Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko est loin de connaître son épilogue. Les conseils du ministre du Tourisme et des Loisirs et ceux du leader de l’ex Pastef sont devant la Cour suprême. À 10 heures 15, la Cour a déclaré l’audience ouverte. D’emblée, le juge octroie 1h heures 30 minutes à chaque partie. Cependant, les avocats de Sonko s’opposent à la limitation tandis que Me El Hadj Diouf et Cie qui constituent la défense, se rangent aux côtés du président.
«Nous sommes en face des gens qui aiment la dilatoire et qui aiment faire du buzz. Leur attitude aujourd’hui, c’est insulter la procédure devant la Cour suprême. Vous vous trompez de chemin. Nous sommes en phase avec la décision de la Cour», souligne la robe noire.
Une thèse fortement rejetée par Me Ciré Clédor Ly. «Avec tout le respect que je dois à cette Cour, je m’oppose à cette décision. Donner 1 heure 30 à 30 aux avocats n’est pas possible. Je pense que le rôle des avocats, c’est de défendre leur client et d’aider le juge à rendre une décision éclairée. Il est manifeste que vous ne voulez pas besoin de notre éclairage», rétorque-t-il. C’est ainsi qu’il réclame 5 heures pour la défense. Me El Hadj Diouf pour sa part évoque l’article 46.
Finalement, le juge ordonne les conseils de Sonko à se prononcer selon le temps qui leur convient. A noter que le maire de Ziguinchor doit jouer sa dernière carte pour pouvoir participer à l’élection présidentielle de février 2024. En effet, si cette juridiction confirme la décision de la Cour d’Appel de Dakar, Ousmane Sonko va perdre ses droits civiques et politiques.
Aissata Tall (Actusen.sn)