Des membres de la mouvance présidentielle continuent de manifester leur indignation suite à l’agression de la députée Amy Ndiaye par deux de ses collègues, issus de la coalition Yewwi Askan Wi. Et cette fois-ci, c’est le mouvement national des femmes de l’Alliance pour la république (Apr) qui a haussé le ton pour que pareille situation ne se produise plus. Face à la presse, ce vendredi, ces femmes avec chacune une écharpe orange autour du cou ont invité la victime à porter plainte. Elles demandent également à la justice de se saisir pour éviter ces actes de violences.
«Nous attendons de l’Institution parlementaire des mesures immédiates de correction en l’encontre des députés agresseurs, et de protection de la liberté d’expression de toutes et de tous les parlementaires. Nous lançons un appel à toutes nos sœurs, celles de l’opposition, de la société civile, celles des villes et des campagnes à rester mobiliser pour que de tels actes ignobles et barbares ne se reproduisent plus ni dans la rue ni à l’Assemblée nationale», ont recommandé ces femmes.
«Nous attendons de l’Assemblée des mesures immédiates de correction en l’encontre des députés agresseurs. Nous lançons un appel à toutes nos sœurs, celles de l’opposition, de la société civile, celles des villes et des campagnes à rester mobiliser pour que de tels actes ignobles et barbares ne se reproduisent»
En signe de protestation, le mouvement national des femmes de l’Alliance pour la république (Apr) compte élaborer «un plan d’action de visites des chefs religieux, de plaintes collectives et de marches nationales pour sauver les femmes mais également sauver l’institution parlementaire dont les principes fondamentaux sont foulés au pied». «Nous sommes toutes des Amy Ndiaye. Cette agression d’une rare violence a été perpétrée par deux députés de Yewwi Askan Wi, se prévalant du Parti de l’Unité et du rassemblement (Pur) dont Moustapha Sy est le président d’honneur. Tandis que l’un des députés assenait à I ’honorable Amy Ndiaye une violente gifle, l’autre lui donnait un coup de pied au ventre, entraînant son évacuation immédiate en urgence dans une structure sanitaire de la place par les Sapeurs-Pompiers», décrivent les femmes de Benno Bokk Yakaar.
«Nous allons élaborer un plan d’action de visites des chefs religieux, de plaintes collectives et de marches nationales pour sauver les femmes mais également sauver l’institution parlementaire dont les principes fondamentaux sont foulés au pied»
Touchées par ces actes ‘’barbares’’, les femmes de la mouvance présidentielle de renchérir : «l’Assemblée Nationale étant par excellence le lieu du dialogue institutionnalisé entre les différentes sensibilités politiques, l’immunité parlementaire n’y a de sens que si elle garantit la liberté d’expression, d’opinion et de conscience des représentantes et des représentants de la Nation que sont les députés hommes et femmes. L’usage de la force contre ces libertés constitutionnelles, qui sont en plus garanties aux députés de par leur immunité parlementaire, a été douloureusement ressentie par tous les Sénégalais qui ont vu défiler ces images d’une rare violence et d’une lâcheté d’un autre temps».
«Nous prenons à témoin l’opinion internationale et nationale, les associations de défense des droits de l’homme et des femmes, les chefs religieux que tout ce qui arrive à notre sœur Amy Ndiaye, les députés Massata Samb et Mamadou Niang en sont les seuls responsables»
D’après le mouvement national des femmes de l’Apr, «l’Assemblée nationale du Sénégal étant signataire des Conventions internationales et régionales contre les violences faites aux femmes et responsable de l’élaboration des lois, ne saurait être le théâtre d’une aussi ignoble agression devant le garde des sceaux ministre de la justice, au moment où notre pays, à l’instar de la Communauté internationale, célèbre la Campagne des 16 jours d’activisme pour l’élimination des violences faites aux femmes et surtout quelques jours après que notre pays aie d’accueillir sur son sol la deuxième Conférence Internationale des hommes sur la masculinité positive».
Elles terminent pour mettre en garde les deux députés du Pur. «Nous prenons à témoin l’opinion internationale et nationale, les associations de défense des droits de l’homme et des femmes, les chefs religieux que tout ce qui arrive à notre sœur Amy Ndiaye, les députés Massata Samb et Mamadou Niang en sont les seuls responsables».
Actusen.sn