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Agression d’un enseignant à Barkedji : les enseignants de Linguère décrètent un plan d’action ; le ministère de l’Education condamne

Enseignant en service à l’école de Loumbi Dobé, dans la commune de Barkédji, département de Linguère, Cheikh Ahmadou Bamba Souané a été victime d’une violente agression. Ce qui a provoqué la colère de ses collègues du département de Linguère. Ces derniers, regroupés derrière le CUSEMS-A, le SELS, l’UDEN, le SELSA, le SAEMSS, le CUSEMS et le SADEF ont décrété un plan d’action pour exprimer leur mécontentement. Il s’agit d’un débrayage prévu ce lundi 20 janvier 2025, dès 10 heures, suivi d’un sit-in. Une grève totale sera également observée le mardi 21 janvier 2025. Si ces chevaliers de la craie sont passés à la vitesse supérieure, c’est parce qu’ils exigent «l’arrestation immédiate de l’agresseur qui a porté des coups de machette sur Cheikh Ahmadou Bamba Souané ; l’ouverture d’une information judiciaire pour faire la lumière sur cette agression sauvage».

Ces enseignants exigent l’arrestation immédiate de l’agresseur ; l’ouverture d’une information judiciaire ; la prise en charge des frais médicaux et psychiques de la victime ; son affectation dans une Ief de son choix ; l’ouverture d’une brigade de gendarmerie au niveau Barkédji avec un personnel permanent

Les syndicats d’enseignants du département de Linguère demandent également «la prise en charge des frais médicaux et psychiques de la victime». Ce n’est pas tout, car ils plaident à ce que la victime soit affectée dans une Inspection de l’Éducation et de la Formation (IEF) de son choix. Ils invitent aussi les autorités à ouvrir une brigade de gendarmerie au niveau Barkédji avec un personnel permanent. Ces syndicats se sont appuyés sur les conventions 87 et 98 de l’Organisation internationale du travail et les lois et règlements en vigueur pour exhorter les autorités à agir rapidement afin de rétablir la sécurité dans cette localité. Cette situation a fait réagir également le ministère de l’Éducation nationale qui, à travers un communiqué, condamne avec «la plus grande fermeté cette violence inqualifiable, qui porte atteinte non seulement à la dignité humaine, mais aussi aux valeurs de paix, de respect et de solidarité qui fondent le système éducatif sénégalais».

Le ministère de l’Éducation nationale appelle les collectivités territoriales, les forces de sécurité et l’ensemble des acteurs communautaires à s’impliquer davantage dans la protection des écoles et du personnel éducatif

«Les enseignants, artisans de l’avenir de notre pays, méritent respect, protection et reconnaissance pour leur dévouement au service de l’éducation des enfants du Sénégal», indique le communiqué. Ainsi, le ministère de l’Éducation nationale «appelle les collectivités territoriales, les forces de sécurité et l’ensemble des acteurs communautaires à s’impliquer davantage dans la protection des écoles et du personnel éducatif. La sécurité des établissements scolaires et de ceux qui y œuvrent au quotidien doit être une priorité absolue pour garantir un environnement propice à l’apprentissage et à l’épanouissement des élèves», plaide la tutelle. Le ministère de l’Éducation nationale exprime sa solidarité avec Cheikh Ahmadou Bamba Souané et lui souhaite un prompt rétablissement. Il réaffirme son engagement à tout mettre en œuvre pour que de tels actes ne se reproduisent plus et pour garantir la sécurité et la sérénité nécessaires au bon fonctionnement des écoles.

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