Ce procès s’inscrit dans la vague de poursuites liées à des affaires de corruption, qui a commencé suite à la démission de l’ancien chef de l’État, en avril 2019. Sur les 17 accusés dans ce procès, 15 ont été condamnées, ce mercredi, à des peines allant de deux à vingt ans de prison.
Douze ans de prison fermes et la saisie de ses comptes bancaires, c’est la peine prononcée ce jeudi à Alger contre Ahmed Ouyahia, un ancien Premier ministre d’Abdelaziz Bouteflika. Une condamnation dans le procès dit Sovac, du nom d’un groupe automobile qui distribuait les véhicules de la marque Volkswagen en Algérie.
Le PDG du groupe, Mourad Oulmi, écope d’une peine de dix ans ferme. Trois accusés étaient jugés par contumace. Sa femme, l’ancien ministre de l’Industrie Abdeslam Bouchouareb et l’homme d’affaires Amine Djerbou. Tous trois sont condamnés à vingt ans d’emprisonnement, avec émission de mandats d’arrêt internationaux. Deux personnes sont relaxées. Les accusés étaient poursuivis pour des faits de corruption, blanchiment et transfert à l’étranger de capitaux issus de revenus criminels et trafic d’influence.
Ahmed Ouyahia est aussi sur le banc des accusés dans un autre procès pour corruption. Celui de l’homme d’affaires Ali Haddad qui s’est ouvert dimanche, aux côtés d’un autre ex-premier ministre, Abdelmalek Sellal. Ce mercredi, le procureur a requis des peines de 15 ans de prison contre les deux ex-chefs du gouvernement. Tous deux ont déjà été condamnés dans une affaire de corruption liée au financement de la campagne d’Abdelaziz Bouteflika, à respectivement quinze et douze ans de prison.
Rfi.fr